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RENCONTRE – Olé Khamchanla : la danse, brassage des cultures

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 3 mars 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Danseur et chorégraphe franco-laotien, Olé Khamchanla, symbolise à travers sa passion le mélange des cultures artistiques et asiatiques. Avec son spectacle ?Fang Lao?( Ecoute-le), présenté le week-end dernier au théâtre Chenla de la capitale, il met en scène interprètes laotiens, thailandais et français sur fond de tradition et hip hop

(Photos DR)

Comme beaucoup d'artistes de sa génération, Olé Khamchanla, queue de cheval, t-shirt, baggy et baskets a attrapé le virus de la danse grâce à Michael Jackson. Né au Laos, et arrivé en France à l'âge de deux ans, c'est en s'exerçant à réaliser le moonwalk qu'il découvre cet univers et une autre culture, celle du hip hop. Le jeune homme se forme alors au breakdance dans les années 90. Il s'ouvre ensuite à la capoeira, danse contemporaine et au butô (danse japonaise des années 60). En 1997, il monte son premier spectacle, souffrant d'un manque de moyens, il décide l'année suivante de créer avec Karim Amghar, la compagnie A'Corps à Valence. ?C'est une association d'une dizaine de personnes encourageant le métissage des cultures, des danses et des personnalités?, explique-t-il. Nourri de ses différents apprentissages, il développe un style singulier : interpréter la danse hip hop en la mêlant à la danse contemporaine, à la capoeira, au butô... dans une démarche poétique. Une patte que le trentenaire a pu mettre en scène à travers son spectacle ?Fang Lao? (Ecoute-le).

Entre tradition et modernité
Des gestes lents et précis des danses traditionnelles lao et thaïe aux mouvements rapides et saccadés du breakdance, le danseur et chorégraphe réalise dans sa création un mariage harmonieux des cultures et des influences chorégraphiques. Récit de rencontres et d'expériences nouvelles vécues par des artistes laotiens, thaïlandais, ainsi que des artistes français d'origine laotienne, ?Fang Lao?, explore les thèmes de l'inconnu, du pareil, et l'impression du déjà vécu.?Cela part de l'évidence que nous sommes tous pareils dans nos gestes et notre rapport au quotidien. Et peu à peu, le changement se crée avec les rencontres des individus, des connexions qui révèlent des personnalités diverses et singulières?. Le spectacle créé en cinq mois entre la France, le Laos et la Thaïlande, est une invitation au dépaysement et à la découverte des sens originels à travers les danses, les mots et les chants.

Promouvoir la danse en Asie


Venu présenter sa création à Phnom Penh suite à l'invitation d'Olivier Planchon, directeur-adjoint du CCF, le jeune artiste est ravi d'avoir pu s'adresser à un public asiatique. ?C'est la troisième fois que je viens au Cambodge. Je suis venu en 2008, en  repérage car j'avais l'idée d'un festival de danse au Laos rassemblant des artistes d'Asie du sud-est?. Et l'idée a fait son chemin. En janvier 2010, Olé Khamchanla lance le premier festival de danse au Laos, ?Fang Mae Khong? (Ecoute le Mékong). Programmé sur une dizaine de jours et réunissant une trentaine d'artistes, l'événement se veut être une découverte de l'univers de la danse. ?C'est un art encore peu développé au Laos, je souhaite permettre au public de voir ce qui se passe ailleurs, mais aussi donner à réfléchir. La danse ne représente pas seulement un divertissement, il faut percevoir les messages et la poésie des spectacles. Le but de ce festival est également de favoriser la circulation d'artistes d'Asie du sud-est et les rencontres avec des artistes internationaux" , explique le fondateur. Après cette petite étape khmère, le danseur s'envolera prochainement pour le Vietnam et Singapour.

Solina Prak (www.lepetitjournal.com/cambodge.htlm) jeudi 3 mars 2011


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Publié le 3 mars 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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