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MARTISOR - Comment les Roumains le fêtent à l’étranger

Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 1 mars 2017

 

A l'approche du premier mars, les vendeurs ambulants s'amassent sur les trottoirs pour vendre les cordelettes rouges et blanches, auxquelles est attaché un trèfle à quatre feuilles, une coccinelle ou un fer à cheval. Il y en a pour tous les goûts, du kitch au fait main. Les Roumains s'apprêtent à célébrer le printemps en offrant aux femmes, aux mères, aux soeurs, aux collègues, une petite attention pour leur porter bonheur. Qu'en est-il pour ceux et celles qui sont partis vivre à l'étranger? Nous sommes allés à la rencontre de quatre Roumaines et d'un Roumain vivant en France et en Angleterre pour savoir s'ils fêtent le Martisor loin de chez eux.

Madalina : «C'est assez difficile de célébrer cette belle tradition roumaine en France, car elle n'est pas du tout connue du grand public. Cela ne m'empêche évidemment pas d'attacher le fil rouge et blanc porte-bonheur à mon poignet ou à mon sac à main et raconter son histoire aux personnes intéressées. Ce que je regrette le plus est de ne pas pouvoir offrir un martisor à ma mère, comme je le faisais avant d'emménager en France. Grâce à Internet, je lui enverrai un martisor virtuel par e-mail pour lui souhaiter un excellent début de printemps.»

Claudia : «Cela fait plus de dix ans que j'habite à l'étranger. Tout au début, les émotions (mal du pays, nostalgie des traditions, absence des amis) que j'éprouvais en recevant des mãr?isoare de la part de mes parents (et des amis) restés en Roumanie, étaient fortes. Par contre, au fil du temps, je me suis rendue compte que l'intensité de ces émotions a diminué. Je reçois toujours des mãr?isoare, parfois j'en offre également à des amis étrangers (qui semblent plus excités que moi), mais c'est plutôt une habitude, que quelque chose de vif et d'émouvant.»

Amelia : «C'est une fête que j'aime particulièrement, pendant mon enfance on confectionnait nous-mêmes des martisoare pour notre grand-mère ou notre mère, avec du matériel très varié. Depuis mon arrivée en France mon père se charge chaque année de m'envoyer un pour moi et pour des amies roumaines ou françaises qui sont très touchées par ce geste! En tout cas, la tradition est perpétuée!»

Adela : «Bien sûr que je fête le m?r?i?or tous les ans, depuis presque 8 ans que je vis en France. La première année je ne savais pas où en acheter et j'en ai fabriqué moi-même. Les années suivantes mes parents m'en ont envoyé pour moi et pour offrir aussi. Aujourd'hui on en trouve dans les magasins roumains. Je les offre en général aux amies roumaines et françaises, qui sont ravies d'en recevoir, en leur racontant la légende du m?r?i?or.»

Ovidiu : «Je ne fêtais pas ça quand je vivais en Roumanie mais depuis que je suis en France, cette tradition est un peu le moyen de me différencier, d'affirmer ma culture. De plus, je suis avec une Roumaine depuis quelques temps et elle me tuerait si je ne lui achetais pas son martisor blanc et rouge. Pour elle, c'est le comble du romantisme et ça coûte moins cher que des bijoux (rires). J'ai même appris à en faire!»

Vous aussi, vous êtes Roumain(e) en France ou ailleurs ? Racontez-nous comment vous fêtez Martisor, dans les commentaires.

 

La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) - mercredi 1 mars 2017

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 28 février 2017, mis à jour le 1 mars 2017

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