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La finaliste de The Voice Roumanie décide de rentrer au pays

Madalina Coca finaliste The Voice Roumanie retour en Roumanie ChanteuseMadalina Coca finaliste The Voice Roumanie retour en Roumanie Chanteuse
Madalina Coca finaliste "The Voice Romania"
Écrit par Grégory Rateau
Publié le 4 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

Notre rédaction est allée à la rencontre de Madalina Coca, la finaliste de The Voice Roumanie qui a su séduire le jury et le public lors du célèbre télé-crochet de l'année passée. Même si elle n'a pas gagné, Madalina est bien décidée à faire de la chanson son métier. Après après avoir travaillé en France pendant de longues années dans le secteur bancaire, elle prend le risque de tout abandonner pour revenir tenter sa chance dans son pays natal.

 

Grégory Rateau: Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours?

Madalina Coca: Je suis née en 1987 à Bucarest et depuis 10 ans j’habite Paris. Après l’obtention de mes 2 diplômes de master, un master en administration des affaires au sein de l’Académie d’Etudes Economiques de Bucarest et un master en finance à l’Université Paris X, j’ai travaillé en tant qu’analyste financier au sein de plusieurs banques et organismes financiers en France. Parallèlement à mon travail principal, je suis chanteuse. Passionnée par la musique depuis l’enfance, à 12 ans, j’ai chanté pour la première fois en public lors d’une fête de fin d’année de mon école et tout le monde m'a encouragée. Quelques années plus tard, j’ai suivi des cours de chant au sein d’une école de musique renommée en Roumanie. J'ai obtenu plusieurs prix lors de festivals et concours de musique dans mon pays natal. En 2018, j’ai décidé de m’inscrire à l'émission « The Voice » en Roumanie et je suis arrivée jusqu’en finale, ce qui était totalement inespéré pour moi.

 

Vous avez travaillé comme analyste financier en France, comment avez-vous pris la décision d'abandonner ce métier et de vous lancer dans la musique?

Oui, il est vrai que j’ai travaillé pendant 8 ans en tant qu’analyste financier, mais en même temps j’étais chanteuse. Je n’ai jamais vraiment abandonné cette passion que j’ai eu depuis toute petite, la musique est toujours restée présente dans ma vie et l'expérience «The Voice» m'a une fois de plus montré que c'est sur scène que je me sens le mieux, en chantant. La scène est « l'endroit » où je fais exactement ce que j’aime et peu importe la difficulté, la fatigue ou la pression accumulée, aujourd’hui, je ne me vois plus faire autre chose. C'est l'appel du premier amour et si je dois faire des sacrifices je les ferais. 

 

Comment s'est passée votre intégration en France?

Lorsque je suis arrivée en France, je peux dire que j’ai dû tout recommencer à zéro. J'étais seule, dans un pays où je ne connaissais personne, ni la culture, ni le système.
Cela n'a pas toujours été facile et j’ai traversé de nombreuses difficultés. Mais, j’ai aussi vécu beaucoup de belles choses et de bons moments, des moments uniques que je n’oublierai jamais. En regardant rétrospectivement, la vie à l’étranger m’a permis d’apprendre et découvrir énormément de choses, m’a rendue plus forte et m'a façonnée pour devenir celle que je suis actuellement. Aujourd’hui, pour moi, la France est mon 2ème pays, je m’y suis très bien intégrée et j’adhère complètement aux valeurs françaises, c’est aussi pour cela que j’ai souhaité obtenir la nationalité française il y a 2 ans. J’en suis très fière !

 

Qu'est-ce que ces dix années passées en France vous ont-elles apportée?

C’est une étape très importante de ma vie et une expérience très enrichissante qui a développé chez moi une aisance d’adaptation dans différents environnements, une grande sociabilité et beaucoup d’autonomie. Grâce aux années passées à Paris, aux voyages que j’ai pu faire, mais aussi compte tenu de ma passion pour les langues étrangères, j’ai eu la chance de découvrir de nouvelles cultures, de rencontrer beaucoup de belles personnes et de cultiver mon ouverture d’esprit.

 


Pourquoi avoir choisi votre pays d'origine pour tenter votre chance dans la musique? 

Aujourd’hui des portes s’ouvrent à moi dans le domaine de la musique en Roumanie et ce sont des opportunités que je veux saisir. De plus, je suis très heureuse de pouvoir retrouver mon pays, mes parents, mes amis, les paysages, la nourriture, etc… Mais je garderai toujours un pied-à-terre en France où je retournerai de temps à autres pour des prestations musicales et pour revoir mes amis.

 

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Comment voyez-vous la Roumanie d'aujourd'hui, après dix ans passés à l’étranger ?

J’ai l’impression que la Roumanie s’ouvre de plus en plus au monde et cela malgré les problèmes évidents et ceux qui essayent d'y faire barrage, que le pays évolue et que Bucarest est maintenant une ville beaucoup plus cosmopolite qu’avant. Ensuite, il est vrai que sur les dix dernières années, mon image du pays s'est développée via les médias et les vacances passées chez moi, deux à trois fois par an. Je reste donc mesurée et je pense pourvoir vous répondre de manière plus précise dans quelques mois.

 


Quelles sont vos principales peurs en ce qui concerne votre retour?

Votre question est peut-être un peu prématurée, car je ne réalise pas encore ce qui va se passer et il m’est difficile d’y répondre immédiatement. Je pense qu’avant de se projeter il est important de vivre pleinement le moment présent sans aucune attente particulière. Etre ici et maintenant c’est si facile à dire, mais si complexe à faire ! J’ai hâte de saisir cette belle opportunité qui m’est offerte et vivre à fond cette nouvelle aventure.

 

Comment voyez-vous l'industrie musicale en Roumanie? Croyez-vous que vous y trouverez votre place?

Après mon aventure « The Voice », j’ai eu beaucoup de retours très positifs de la part de professionnels de la musique, mais aussi du public grâce auquel je suis arrivée en finale dans le concours, et je souhaite les remercier en continuant à chanter. Cela m’a donnée confiance en moi et m’a motivée encore plus. Je souhaite faire de la musique et pouvoir en vivre. C’est mon rêve d’enfant et je vais me donner les moyens pour y arriver.

 

 

grégory rateau
Publié le 4 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

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