Pour la première fois, la Banque nationale de Roumanie a annoncé un taux de change de 5,03 lei pour un euro. Le seuil de 5 lei pour un euro a été dépassé mardi, lors de la publication des données de change par la Banque centrale.
Le leu s'est également fortement déprécié face au dollar américain, à la livre sterling et au franc suisse.
Dans le même temps, l'indice Robor à 3 mois a atteint 6,08 % mardi, contre 5,9 % lundi.
Ce niveau est davantage psychologique, la différence entre un taux de change de 4,97 et 5,03 lei étant de 6 bani. Cependant, une dépréciation du taux de change rendra les importations plus chères et, en revanche, permettra aux exportateurs de percevoir davantage de lei sur la monnaie facturée. Avec le nouveau taux de change, les taux des emprunteurs bancaires en euros augmenteront légèrement.
La Banque nationale de Roumanie (BNR) a dépensé 2 milliards d'euros rien que lundi pour maintenir la stabilité du taux de change du leu après la victoire de George Simion au premier tour de l'élection présidentielle, ont indiqué des sources officielles à G4Media. La pression sur la monnaie nationale a commencé lundi matin et s'est intensifiée dans l'après-midi, les investisseurs se précipitant pour vendre des lei et acheter des euros afin de protéger leurs dépôts, ont indiqué les mêmes sources à G4Media.
Dan Suciu, porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, a confirmé à G4Media la pression sur le taux de change du leu et le fait que la Banque nationale de Roumanie a dépensé 2 milliards d'euros rien que lundi pour maintenir la stabilité du taux de change du leu après la victoire de George Simion au premier tour de l'élection présidentielle :
« Récemment, un changement important s'est produit sur le marché des changes. Les entrées de capitaux ont diminué et les sorties ont considérablement augmenté. Par conséquent, afin de modérer ces mouvements, il est nécessaire d'attirer des liquidités du marché et d'augmenter les taux d'intérêt. La Banque nationale cherchera une solution optimale à cette situation », a déclaré Dan Suciu à G4Media. « Une situation similaire s'est produite immédiatement après le premier tour de l'élection présidentielle de 2024, remporté par Călin Georgescu », ont indiqué les sources citées.
Des investisseurs et des citoyens ordinaires ont commencé à vendre des lei et à acheter des euros par crainte des conséquences économiques d'une éventuelle victoire de George Simion, ont indiqué les sources officielles citées à G4Media.
« Le leu s'effondre après les élections » : la monnaie roumaine s'est dépréciée de plus de 2 % et a dépassé le seuil clé de 5 lei pour un euro, rapporte Bloomberg, soulignant que cette évolution soudaine intervient dans le contexte de la démission du Premier ministre roumain Marcel Ciolacu après la victoire du candidat d'extrême droite, George Simion, au premier tour de l'élection présidentielle.
Ce mouvement soudain suggère que les responsables politiques de Bucarest ont assoupli leur contrôle sur la monnaie, après avoir jusque-là maintenu le leu dans une fourchette étroite, écrit la publication financière américaine réputée dans un article illustré d'une photo du leader de l'AUR, George Simion.
Le rendement des obligations à 10 ans libellées en lei a augmenté de plus de 50 points de base cette semaine, dépassant les 8 %, tandis que l'indice boursier de référence de Bucarest a chuté d'environ 3 %. Les obligations roumaines en dollars à échéance 2035 ont enregistré mardi les pires performances des marchés émergents.
Les échanges sur le marché interbancaire ont indiqué que le leu avait subi de fortes pressions ces derniers jours, selon Valentin Tataru, économiste en chef d'ING Bank Roumanie. ING maintient sa prévision de fin d'année à 5,05 lei pour un euro, bien que des franchissements plus proches de 5,10 soient possibles à court terme, a-t-il déclaré.
Les actifs roumains ont chuté mardi après la victoire d'un dirigeant d'extrême droite au premier tour du second tour de la présidentielle, tandis que d'autres actifs des marchés émergents ont progressé, a rapporté l'agence de presse Reuters, l'une des principales sources d'information financière mondiale. Une victoire de Simion pourrait isoler la Roumanie, éroder l'investissement privé et déstabiliser le flanc oriental de l'OTAN, ont déclaré des observateurs politiques, selon l'agence de presse.
« Si un candidat d'extrême droite devenait président, la politique étrangère de la Roumanie pourrait devenir plus problématique en cas de virage anti-européen », a déclaré Anca Maria Negrescu, économiste senior chez Unicredit, citée par Reuters. « Il existe un risque potentiel d'instabilité pour le gouvernement, car il s'appuie actuellement sur une majorité fragmentée », a-t-elle ajouté.
Source : Romania Journal.ro
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