Un jour après que le parti social-démocrate (PSD), haut responsable de la coalition au pouvoir en Roumanie, ait nommé le Premier ministre Viorica Dancila aux élections présidentielles, le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, dirigeant du parti ADLE, a déclaré se sentir trahi et déçu. Il a décidé d'entrer dans la campagne présidentielle par lui-même.
Il a invoqué un sondage indiquant que 59% des électeurs de son parti (ALDE) souhaitaient un candidat commun ADLE-PSD et que plus de 80% d'entre eux le soutenaient en tant que candidat de la coalition.
L'ADLE n'a toutefois pas atteint le seuil des 5% lors des élections au Parlement européen, tandis que le PSD a recueilli environ 25% des voix.
Dans son discours en tant que candidat à la présidentielle, Tariceanu a vivement critiqué le PSD pour sa faible ambition (entrer au second tour) et a souligné qu'il avait quant à lui pour objectif de remporter les élections, a rapporté Hotnews.ro.
"Ce n’était pas une surprise, mais une déception ce qui va probablement générer des problèmes au sein de la coalition au pouvoir", a déclaré Tariceanu à propos de la candidature à la présidence de Dancila. Il a ajouté qu'il souhaitait personnellement maintenir la coalition telle qu'elle est actuellement, mais certains membres de son parti ont évoqué le scénario d'un retrait de la coalition "à moins que l'équilibre du pouvoir dans la coalition ne s'améliore".
Plus précisément, certains ministres ont mis en doute la révision du budget préparée par le ministre des Finances du PSD, Eugen Teodorovici, pour la fin du mois de juillet et ont averti qu'ils ne l'appuieraient pas car ils ne la comprenaient pas pleinement, a ajouté Tariceanu, faisant allusion à ce que ses collègues pensaient.
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