Après la publication d'un vidéo montrant la blessure d'un patient infectée par des larves de mouche, le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, a déclaré mercredi qu'il avait voulu fermer à plusieurs reprises le seul hôpital pour les brûlés de Roumanie. Etant donné l'absence d'une capacité d'accueil suffisante dans d'autres établissements, il avait toutefois dû renoncer à cette idée.
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En l'espace d'un mois, deux événements aussi déplorables que tragiques ont touché l'hôpital pour les brûlés de Bucarest. Le premier s'est produit à la mi-juin, lorsqu'une femme a été transfusée par erreur avec du sang ne correspondant pas à son groupe sanguin. Elle est décédée une semaine plus tard après son internement, sans que l'on sache si c'est cette erreur qui lui a été fatale. En début de semaine, c'est la vidéo d'un médecin travaillant dans cette section qui a remis de l'huile sur le feu. Diffusée dans la presse, on y voit une plaie ouverte dans laquelle gigotent des petits vers blancs. "Pourquoi cacher la réalité ? Qu'est-ce qui est plus grave : montrer ou se taire'', a indiqué à la presse l'auteur de la vidéo. Le patient en cause est également décédé. Deux enquêtes ont été ouvertes. ''J'ai rencontré des directeurs d'hôpitaux pour parler du transfert des patients, mais nous sommes arrivés à la conclusion que nous ne pouvions pas fermer cet hôpital'', a expliqué le ministre de la Santé, hier. Interrogé par la presse sur la façon dont les autorités feraient face à un afflux de victimes à la suite d'une éventuelle explosion, le ministre a répondu sans équivoque : ''nous les enverrions à l'étranger''. Et d'ajouter : ''La section de traitement des grands brûlés (ultra-moderne celle-ci, ndlr), dispose de six lits. Nous n'avons même pas la capacité d'accueillir cinq patients en plus. C'est un problème grave et c'est inacceptable.''
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) Vendredi 15 juillet 2016