Le réalisateur de film documentaire Thomas Ciulei a annoncé en début de semaine dans un communiqué avoir pris cette décision à cause de ''l'attitude destructive du Centre national de la cinématographie roumain -CNC" à l'égard de son ?uvre et de celle de son père.
Source : www.agerpres.ro
Le réalisateur Thomas Ciulei, 50 ans, a décidé qu'à partir du 19 octobre prochain tous ses films ainsi que ceux de son père ne seraient plus diffusés en Roumanie dans le cadre d'une projection publique, "à l'exception de celles ayant lieu dans le cadre scolaire''. Son père, décédé en 2011, a remporté le Prix de la mise en scène à Cannes en 1965 pour "La forêt de pendus", adaptation d'un grand classique de la littérature roumaine écrit par l'auteur Liviu Rebreanu. Il a également dirigé le théâtre Bulandra à Bucarest pendant près de dix ans et fait figure d'incontournable de la culture roumaine. Son fils, réalisateur à succès de films documentaires, estime avoir été ''contraint d'en arriver à cette mesure extrême devant l'attitude destructive du CNC à l'égard de l'?uvre de son père ainsi que devant le "traitement discriminatoire de ses productions par cette même institution". Selon lui, le CNC se serait montré "indifférent aux propositions de plusieurs organisations visant à restaurer les films de son père". Il rappelle que suite à l'exigence de son père de voir "La forêt des pendus restauré dans des conditions d'extrême exigence, la Fundatia World Cinema Foundation, fondée par Martin Scorsese, avait voulu accorder un soutien de plus de 200.000 euros à cet effet, le CNC ne répondant pas à cet appel du pied. Même sort pour le film "Les vagues du Danube'' et dont la restauration, financée par le groupe Groupama, se serait toujours d'après Thomas Ciulei, ''heurtée à la même indifférence de la part du CNC". Pour ce qui est de ses propres films, le réalisateur motive sa décision face aux difficultés rencontrées pour se voir financer ainsi que de par l'attitude bureaucratique de l'institution. Il termine son courrier en présentant ses excuses à l'égard de tous ceux, qui, ''à l'avenir et à cause de cette décision n'auront plus la possibilité de voir les films en question".
La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) mercredi 30 septembre 2015
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