Le gouvernement a retiré de l’ordre du jour du Conseil économique et social (CES) le projet de GD qui prévoyait l’augmentation du salaire minimum dans le pays. Dans ce contexte, Cartel Alfa, l’une des organisations syndicales représentatives, accuse l’exécutif de plans secrets, qui en discuteraient avec le FMI, la CE et la Banque mondiale.
« La décision d’augmenter le salaire minimum a été convenue avec les partenaires sociaux au sein du Conseil national tripartite pour le dialogue social le 16 octobre 2024, et le projet de GD a été mis à disposition pour la transparence décisionnelle sur le site Web du ministère du Travail et de la Solidarité sociale le 21 octobre 2024. Le retard dans la publication de la décision gouvernementale et son retrait du circuit d’approbation indiquent l’intention cachée du gouvernement de geler le paiement du salaire minimum garanti. C’est un signal clair que des négociations cachées ont lieu avec des institutions telles que la Banque mondiale, la Commission européenne et le Fonds monétaire international », a déclaré CNS Cartel Alfa dans un communiqué de presse.
Les syndicalistes affirment que la Roumanie se trouve depuis 2020 dans une situation de « déficit accru », principalement en raison du « niveau extrêmement bas de recouvrement », mais aussi des « innombrables exceptions » existant dans le Code fiscal.
Après deux ans d’incapacité de l’exécutif à réduire les dépenses budgétaires et à augmenter les recettes budgétaires, il propose aujourd’hui à la Commission un plan qui frappera durement les travailleurs, particulièrement durement. Le Plan budgétaire structurel à moyen terme 2025-2031, qui n’a pas été débattu publiquement ni au Parlement, propose des solutions de « sauvetage » pour réduire les dépenses, sans détailler comment elles seront réalisées. Le plan n’énonce pas clairement les mesures que les futurs gouvernements prendront pour résoudre le problème du déficit budgétaire. De plus, nous approchons du 1er décembre et il n’y a toujours pas de projet de budget public pour 2025 », indique le communiqué de presse.
CNS Cartel Alfa estime que ces derniers temps, la transparence du processus décisionnel est restée « une obligation formelle remplie ou non, à la discrétion des ministères ». « Aujourd’hui, les documents sont retirés de l’ordre du jour du CES, et il y a quelques jours, les projets ont été rétroactifs, pour montrer que la porte du dialogue était ouverte, mais que « personne n’y a accédé ». Dans ce contexte, même s’il s’agit d’une campagne électorale, les principes du dialogue social, de la bonne gouvernance et de la transparence des décisions doivent être respectés ! », précise également le communiqué.
source : Romania Journal.ro