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LES RDV ECO - Adriana Record (CCIFER) : « La Roumanie est un pays d’opportunités. »

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Écrit par Economie
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 juillet 2017

LePetitJournal.com de Bucarest est allé à la rencontre d'Adriana Record, directrice exécutive de la chambre de commerce franco-roumaine qui veille sur l'aide à l'implantation et à la création d'entreprises françaises en Roumanie.

 

 

 

LePetitJournal.com : Pouvez-vous nous présenter la CCIFER ?

Adriana Record: La chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture française en Roumanie existe depuis 20 ans. Nous avons trois missions principales. La première est la création d'opportunités. Nous gérons 150 projets, à Bucarest et en dehors et cela permet aux personnes intéressées de se rencontrer et de discuter. Notre seconde mission concerne les services. Il y a un centre de formation avec une trentaine de programmes. Ce sont des formations ouvertes pour nos membres qui font des sessions ici pour les entreprises. Il y a également un service d'accompagnement et de développement d'entreprises pour les français qui viennent s'installer. Nous les aidons à trouver les clients, les sous-traitants et les fournisseurs. Nous aidons également les entreprises déjà sur place et qui ont besoin d'aide dans leur développement. Enfin, notre 3ème mission consiste à faire valoir la voix des membres dans un dialogue avec les autorités publiques. Il y a une dizaine de groupes de travail, concernant l'agriculture, la santé, la finance ou encore les ressources humaines. Ces groupes rassemblent les représentants d'entreprises afin qu'ils puissent partager ensemble l'actualité de leurs secteurs et exprimer leurs préoccupations. Notre rôle est de consolider ces positions et de les présenter devant les autorités publiques. Cela peut se faire directement lors d'entretiens auprès des ministères concernés, ou à travers une plateforme de dialogue publique qui s'appelle « Coalitia ». Cette dernière regroupe 45 associations professionnelles dont notamment plusieurs chambres de commerce étrangères et elle nous permet d'avoir des rendez-vous chaque mois qui sont prévus avec le gouvernement.


Comment aidez-vous les entreprises à s'installer et à se pérenniser en Roumanie ?

Nous leur proposons plusieurs types de services, il s'agit avant tout d'un processus d'accompagnement. Nous avons un petit incubateur à la chambre avec une capacité de 15 places. Si par exemple, une nouvelle entreprise arrive, et qu'elle n'a pas les moyens au début de louer des bureaux et qu'elle souhaite recruter une personne, nous lui offrons notre infrastructure et nous lui facilitons toute la mise en réseau. On fait également des études de marché ou des études d'implantation afin d'étudier avec l'entreprise les meilleures options en terme de disponibilité de la main d'?uvre ou encore du coût des terrains. Nous effectuons un ou deux scénarios d'implantation à Bucarest ou ailleurs en Roumanie et l'entreprise décide ensuite où elle va s'implanter. Nous possédons également toute une gamme de services pour une aide à la création de sociétés, des mises en lien avec nos membres pour les formalités juridiques, fiscales ou encore le recrutement. Le tout est d'accompagner l'entreprise et de lui faire profiter de notre réseau afin que tout se passe au mieux.


Avez-vous le sentiment que la Roumanie devient un pays de plus en plus attractif pour les entreprises ?

Complètement, et les chiffres en attestent. La croissance de l'année dernière et de cette année est très positive et offre de très bonnes prémices (3,7% de croissance en 2015 et 4,0% en 2016). À la chambre, nous avons pu constater une augmentation des demandes. L'année dernière, nous avons accompagné 50 projets, cette année, nous en sommes déjà à 30. Nous sommes sollicités en permanence et travaillons en liaison directe avec les chambres de commerce en France afin d'échanger avec les personnes qui pourraient être concernées.


La situation politique actuelle de la Roumanie représente-t-elle un frein pour l'arrivée de nouvelles entreprises ?

La Roumanie reste un pays d'opportunités où l'économie et la politique ont toujours été dissociées. Ce n'est pas la première crise politique à laquelle nous assistons. La dynamique économique est présente étant donné les avantages tels que la taille du marché, que la Roumanie peut proposer. Il est cependant vrai que les entreprises ont besoin de stabilité sur les plans juridique et fiscal. Nous sommes conscients que la Roumanie doit avoir une convergence avec l'Union Européenne et que le pays doit s'aligner en termes de salaire sur une moyenne européenne. Le niveau de vie doit aussi augmenter et tout ceci passe par des réformes. Il faut que cela soit organisé dans un calendrier qui est annoncé afin que les entreprises puissent adapter leurs modèles à ces changements. Si c'est fait du jour au lendemain, c'est plus problématique.


Vous comptez aujourd'hui 500 membres au sein de la chambre, comment imaginez-vous l'avenir ?

Nous sommes sur une communauté stable. Nous cherchons à recruter toutes les entreprises françaises installées en Roumanie, mais nous en sommes loin. Beaucoup de ces entreprises sont installées en dehors de Bucarest et n'ont pas de connexion avec l'activité de la chambre. Afin de remédier à ce problème, nous avons commencé à organiser des évènements en dehors de Bucarest à Cluj, Iasi, etc? Dans l'immédiat, nous sommes sur une communauté d'entreprises roumaines et françaises ainsi que des multinationales. L'objectif sur le long terme est de créer des opportunités entre ces membres.

 

Adrien Le Noel (www.lepetitjournal.com/bucarest) - Mardi 18 juillet

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Publié le 17 juillet 2017, mis à jour le 18 juillet 2017

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