Édition internationale

L'Ecofin accorde à la Roumanie un délai supplémentaire pour réduire son déficit

Le Conseil ECOFIN a décidé aujourd'hui que le gouvernement roumain devait présenter un plan de réduction du déficit d'ici le 15 octobre.

European_Commission_flags-e1616487937419European_Commission_flags-e1616487937419
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 22 juin 2025, mis à jour le 23 juin 2025

Le Conseil des ministres des Finances et de l'Économie de l'UE a émis aujourd'hui une série de recommandations à l'intention de la Roumanie et a fixé au 15 octobre 2025 la date limite pour que Bucarest présente et prenne les mesures nécessaires pour assurer la correction rapide du déficit excessif, selon des sources de Digi24. Par la suite, la Roumanie devra rendre compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces recommandations au moins tous les six mois, au printemps, dans le cadre de son rapport annuel d'avancement, et à l'automne, avant le 15 octobre, jusqu'à la correction du déficit excessif.

Le Conseil a adressé trois recommandations au gouvernement de Bucarest :

- La Roumanie doit veiller à ce que le taux de croissance nominal des dépenses nettes ne dépasse pas un certain nombre de plafonds. La Roumanie doit donc mettre fin à la situation de déficit excessif d’ici 2030.
- Le Conseil fixe au 15 octobre 2025 la date limite pour que la Roumanie prenne des mesures efficaces et présente les mesures nécessaires à la correction rapide du déficit excessif.
- Par la suite, la Roumanie devra rendre compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre de cette recommandation au moins tous les six mois, au printemps, dans le cadre de son rapport annuel d’étape, et à l’automne, avant le 15 octobre, jusqu’à la correction du déficit excessif.


L’ECOFIN, le Conseil des ministres des Finances et de l’Économie des États membres de l’UE, devait approuver vendredi la recommandation de la Commission européenne du 4 juin, déclarant que la Roumanie, soumise à la procédure concernant les déficits excessifs, n’a pas respecté ses engagements au titre du plan budgétaire et n’a pas pris de mesures efficaces pour réduire le déficit budgétaire conformément aux objectifs convenus, selon des documents de la Commission européenne cités par Profit.ro.

L'État roumain est représenté au Conseil ECOFIN par un secrétaire d'État du ministère des Finances, mais la Roumanie ne dispose pas du droit de vote sur la procédure de déficit excessif qui la concerne. Le temps presse pour que les mesures d'ajustement budgétaire soient adoptées par voie législative ou réglementaire et transmises à la Commission européenne la semaine prochaine, avant la date limite du 30 juin. Il est essentiel que ces mesures soient transmises à Bruxelles à temps pour être examinées par les comités techniques et parvenir au Conseil ECOFIN le 8 juillet.

Alin Andrieș, secrétaire d'État au ministère des Finances, présent au Conseil "Affaires économiques et financières" (ECOFIN) à Luxembourg, a déclaré jeudi soir qu'il ne présenterait aucun plan de mesures budgétaires, un tel plan devant d'abord être adopté par le gouvernement ou le Parlement pour être officiellement soumis. « Ce n'est qu'une fois adopté légalement qu'il pourra être présenté à la Commission européenne. Bien sûr, les discussions peuvent porter sur de nombreuses mesures possibles, mais seules les mesures adoptées comptent », a expliqué Andrieș à Digi24.

La réunion de l'ECOFIN du 8 juillet est cruciale pour la Roumanie, car c'est la dernière avant les vacances d'été des institutions européennes. La Roumanie doit soumettre les mesures adoptées d'ici le 30 juin. Une évaluation positive lors de la réunion ECOFIN du 8 juillet, confirmant l'efficacité et la suffisance des nouvelles mesures prises par la Roumanie pour ramener le déficit sur les rails, placerait le pays en bonne position pour les prochaines révisions de sa notation de crédit en août et septembre, précédant la prochaine réunion ECOFIN du 10 octobre.

Ces dernières semaines, des représentants et dirigeants du PSD, du PNL, de l'USR et de l'UDMR ont discuté des mesures envisageables pour un gouvernement formé par une coalition des quatre partis. Cependant, les discussions techniques n'ont pas abouti à des résultats concrets, chaque parti ajoutant principalement ses propres propositions à la liste.

Cette semaine, malgré un accord apparemment proche – avec le soutien d'Ilie Bolojan, président du PNL, au poste de Premier ministre –, les efforts de formation du gouvernement ont de nouveau stagné après l'échec de Bolojan et du président roumain Nicușor Dan à s'entendre sur l'inclusion d'une hausse de la TVA dans le plan de stabilisation budgétaire. Bien que Dan n'ait pas d'autorité sur la politique budgétaire, qui relève du gouvernement et du Parlement, il s'est engagé lors de sa campagne que la TVA n'augmenterait pas pendant son mandat.

source: romaniajournal.ro

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 23 juin 2025, mis à jour le 23 juin 2025
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos