Le président Nicușor Dan a fait savoir aux dirigeants de la coalition qu’il souhaite que l’actuelle formule gouvernementale se maintienne et qu’ils doivent, par conséquent, cesser d’attaquer le Premier ministre Ilie Bolojan, selon des sources politiques.


Dans le même temps, le chef de l’État aurait mis par écrit les coupes prévues pour l’administration locale, en calculant l’impact budgétaire, et a décidé de reprendre les discussions dans deux semaines, lorsque les maires rapporteront à nouveau le nombre de postes qu’ils gèrent, certaines déclarations pouvant ne pas avoir été exactes.
Le président Nicușor Dan souhaite que cette coalition gouvernementale continue, a déclaré Kelemen Hunor à Digi24 en exclusivité, à l’issue de la réunion de trois heures qui s’est tenue au palais de Cotroceni. Le dirigeant de l’UDMR a précisé que la démission du Premier ministre Ilie Bolojan n’était pas à l’ordre du jour. La coalition traverse une impasse, mais « je suis convaincu que nous l’avons surmontée et que nous trouverons une solution qui conviendra à tout le monde », a affirmé Kelemen Hunor dans une interview à Digi24.
Deux à deux mois et demi après l’entrée en fonction de ce gouvernement, « il n’est absolument pas question de la démission du Premier ministre. Personne ne souhaite cela – et oui, nous avons deux semaines – c’est ce que nous avons convenu – jusqu’au 15 septembre pour proposer une solution applicable et juste. »
Des sources politiques ont indiqué à Digi24.ro que le président Nicușor Dan avait évalué les coupes envisagées pour l’administration publique locale. Selon ses estimations, l’impact serait de 1,4 milliard de lei si 13 000 postes étaient supprimés. Le PSD et l’USR ont présenté leurs propres versions de la réforme administrative lors de la réunion, tandis que le président Nicușor Dan aurait insisté pour que cette période soit traversée sans trop de conflits.
Certains dirigeants ont proposé de fixer une réduction de 10 % de l’enveloppe budgétaire globale, en laissant à chaque maire le soin de décider où réduire les dépenses, plutôt que d’être contraints de supprimer un nombre fixe de postes. Dans les prochaines semaines, un groupe de travail sera mis en place au palais Victoria, comprenant Marian Neacșu, Cătălin Predoiu et Cseke Attila, pour établir une formule applicable à l’ensemble du système administratif concernant le recensement des effectifs. Cette décision intervient dans un contexte où certaines voix au sein de la coalition affirment que le nombre d’employés n’a pas toujours été déclaré avec précision.
Le Premier ministre Ilie Bolojan a déjà ordonné aux préfectures, par l’intermédiaire du ministère de l’Intérieur, de vérifier les données transmises jusqu’à présent par les mairies et les conseils départementaux concernant leurs effectifs, afin de disposer d’une situation actualisée d’ici la fin de la semaine.
Parallèlement, selon des sources de Digi24, le président a demandé aux partis de cesser leurs attaques contre le Premier ministre Ilie Bolojan et a réaffirmé qu’il souhaitait que l’actuelle coalition reste fonctionnelle.
Le président Nicușor Dan aurait également fixé, avec les dirigeants de la coalition et le Premier ministre, un délai pour la réforme de l’administration publique locale : une solution doit être trouvée dans les deux prochaines semaines afin d’apaiser le mécontentement au sein du gouvernement.
Vendredi, les membres du gouvernement ont adopté cinq des six projets de loi du deuxième paquet de mesures. Le sixième, concernant la réforme de l’administration publique locale et centrale, a été rediscuté dimanche au sein de la coalition, mais faute d’accord, le projet a été reporté de deux semaines. Lors de la réunion de dimanche, le Premier ministre avait menacé de démissionner. Lundi soir, Ilie Bolojan s’est présenté devant la séance plénière réunifiée du Parlement pour engager la responsabilité du gouvernement sur les cinq projets de loi.
Source : Romania Journal.ro







