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La RO n'obtient pas de siège non permanent au Conseil de sécurité

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Shutterstock
Écrit par Grégory Rateau
Publié le 12 juin 2019, mis à jour le 12 juin 2019
La Roumanie n'a pas réussi à obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, les membres votant en faveur de l'Estonie.
 
 


À la suite d'un vote à bulletin secret tenu le vendredi 7 juin dernier, l'Assemblée générale des Nations Unies a élu cinq pays au Conseil de sécurité, à savoir le Niger, la Tunisie, l'Estonie et Saint-Vincent et les Grenadines. Ils occuperont leurs sièges en janvier 2020. Tous les 193 États membres de l'ONU étaient présents pour voter, selon Estoniaworld.com.


Chaque année, cinq pays sont élus au Conseil composé de 15 membres, pour un mandat de deux ans. Les sièges non permanents sont répartis sur une base régionale et la Roumanie a concurrencé l'Estonie dans le groupe des pays de l'Europe de l'Est. L'Estonie a obtenu 111 voix et la Roumanie 78 au premier tour de scrutin, les deux résultats étant inférieurs au seuil de 129 voix requises pour être élu. Toutefois, au deuxième tour, 132 membres ont voté pour l'Estonie et 58 seulement ont soutenu la Roumanie.


Le président roumain Klaus Iohannis a réagi à cette nouvelle en déclarant qu'"une série de déclarations politiques non diplomatiques, irresponsables et contre-productives" doivent être tenues pour responsables de ce résultat.
 

«Malgré les efforts de la diplomatie roumaine - qui a réussi à obtenir un nombre considérable d'engagements de soutien de la part des États membres - une série de déclarations politiques non diplomatiques, irresponsables et contre-productives, contraires aux positions traditionnelles de l'État en matière de politique étrangère, formulée par des représentants de haut niveau des autorités roumaines sans mandat et en dehors de leurs compétences - à laquelle le président de la Roumanie prenait position fermement au moment de leur élection - a conduit à une aliénation du soutien déjà exprimé par certains États partenaires et à la réticence sur la candidature de la Roumanie. Les efforts diplomatiques mis en avant ont été boycottés, donnant l'impression, erronée sur le fond, d'un manque de prévisibilité de la Roumanie sur des dossiers de politique étrangère importants, sensibles et complexes », a déclaré Iohannis, cité dans un communiqué de presse publié par la présidence roumaine.


Les déclarations «irresponsables» évoquées par le président sont très probablement celles faisant référence au déplacement de l'ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem, selon Digi24. Le Premier ministre, Viorica Dancila, et l’ancien chef du parti au pouvoir, Liviu Dragnea, ont fait plusieurs déclarations à ce sujet, et le président y a chaque fois réagi. Récemment, vers la fin mars de cette année, Viorica Dancila a annoncé que la Roumanie déménagerait son ambassade à Jérusalem, une déclaration critiquée par Iohannis, affirmant que cela témoignait de la "totale ignorance du Premier ministre en matière de politique étrangère".


Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que la Roumanie n'avait pas réussi à obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, car le pays s'était engagé assez tard dans la campagne, en 2017, a rapporté Digi24. L'ancien ministre de la Défense, Mihai Fifor, actuellement député du PSD, estime que le président Iohannis est responsable de cette situation, car il est à la tête de la diplomatie roumaine.


"La ligne de politique étrangère préconisée par Iohannis, sans consulter le Parlement, empêchant en permanence le gouvernement de nommer des ambassadeurs, a contribué de manière décisive à ce résultat enregistré à l'ONU. Le président devrait expliquer ce qu'il a entrepris pour obtenir ce statut de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ", a écrit Fifor dans un message publié sur Facebook. "Il est temps que le président Iohannis assume cet échec diplomatique majeur de la Roumanie."


Les cinq États élus la semaine dernière occuperont leurs sièges en tant que membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies en janvier 2020, en remplacement de la Côte d’Ivoire, de la Guinée équatoriale, du Koweït, du Pérou et de la Pologne.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
grégory rateau
Publié le 12 juin 2019, mis à jour le 12 juin 2019

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