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La plupart des hôpitaux roumains sont dans des bâtiments construits entre 1900-1970

La plupart des hôpitaux en Roumanie fonctionnent dans des bâtiments construits entre 1900 et 1970, avec 68 hôpitaux hébergés dans des structures antérieures à 1900, selon un nouveau rapport de la Cour des comptes roumaine.

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Wikimedia / Korinna
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 17 décembre 2023, mis à jour le 20 décembre 2023

Selon romania-insider.com, le rapport, cité par G4Media, a été rédigé suite à un audit de 310 unités hospitalières et un audit de performance au ministère de la Santé.

En raison de leur ancienneté et de leur structure architecturale, de nombreux bâtiments ne répondent pas aux normes actuelles, ce qui présente des risques importants en matière de prévention et de lutte contre les incendies. Selon les auditeurs, les hôpitaux fonctionnent dans des bâtiments obsolètes, à risque sismique, impropres aux activités médicales et disposent d'investissements insuffisants et d'infrastructures sous-développées.

Outre l'ancienneté des bâtiments abritant les hôpitaux, le rapport montre également que moins de la moitié (46 %) des hôpitaux possède des équipements d'imagerie médicale (TDM et/ou IRM). Le rapport note en outre d'importantes disparités entre les dépenses de personnel et les dépenses en capital, en faveur des premières.

Pour améliorer le système médical en Roumanie, la Cour des comptes conseille de réduire les écarts régionaux en ce qui concerne le ratio médecins/population et les besoins de soins médicaux. Elle recommande également de mettre en œuvre des politiques de recrutement flexibles et des incitations à la performance via des critères de performance, suite à une évaluation des hôpitaux du système public national.

Les recommandations incluent l'élaboration d'un plan annuel de recrutement du personnel et de politiques de ressources humaines efficaces et durables, notamment en attirant et en retenant le personnel médical dans les zones en sous-effectif et en définissant un plan de formation et de développement basé sur des besoins identifiés.

D'autres recommandations impliquent de maximiser les revenus, notamment grâce à des fonds européens non remboursables, d'optimiser les ressources financières pour améliorer la qualité des services et la satisfaction des patients, et de mener une analyse des solutions applicables aux bâtiments anciens en vue de leur réhabilitation/modernisation/consolidation. La Cour suggère également des normes communes pour les bâtiments hospitaliers et des mesures de contrôle dans le cas des situations exceptionnelles, l'analyse des logiciels des unités hospitalières, la transition vers un système de reporting intégré et une répartition équilibrée des dépenses entre les centres de coûts.

Le rapport souligne que des sommes importantes ont été reçues de la part du budget de la Caisse nationale unique d'assurance maladie (FNUAS) depuis 2017 pour couvrir les augmentations de salaire du personnel médical. Cependant, la qualité des services médicaux a été affectée par des remboursements tardifs et un système de remboursement non aligné sur les coûts réels des services médicaux, entraînant un sous-financement du système hospitalier.

Un pourcentage élevé de postes de direction ont été pourvus par nomination/intérim, ce qui a eu un impact négatif sur la qualité des actes médicaux. Les changements fréquents de direction ont influencé de façon négative la prise de décision en raison du manque de stratégie financière et de management pour le développement et la modernisation des établissements.

À l'échelle nationale, le taux d'occupation moyen des postes vacants de médecins était de 70 %, celui du personnel infirmier de 84 %, celui du personnel médical auxiliaire de 76 % et celui de l'ensemble du personnel médical de 79 %.

L’analyse note que même si la direction des unités de soins et les représentants des autorités publiques locales ont généralement manifesté un réel intérêt pour garantir des espaces et des équipements adéquats, les éléments fondamentaux pour des activités médicales optimales dans la plupart des unités de soins ne sont pas inclus dans un programme national et/ou régional de développement des infrastructures hospitalières. De 2014 à 2021, des sommes importantes ont été versées pour des études de pré-faisabilité/faisabilité/projets et autres études liées aux objectifs d'investissement dans les unités hospitalières publiques, qui n'ont pas été mises en œuvre en raison d'un manque de politique/stratégie d'investissement.

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 18 décembre 2023, mis à jour le 20 décembre 2023

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