Édition internationale

George Simion compare la France à l’Iran sur CNews

Lors d’une interview diffusée sur la chaîne française CNews, George Simion, candidat du parti AUR à l’élection présidentielle roumaine, a tenu des propos polémiques en accusant la France, et plus précisément le président Emmanuel Macron ainsi que l’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, d’ingérence dans les affaires politiques roumaines.

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copie d'écran de l'émission CNews
Écrit par Grégory Rateau
Publié le 16 mai 2025, mis à jour le 19 mai 2025

 Il affirme que la France se serait impliquée dans le processus électoral en soutenant indirectement son rival, Nicușor Dan, notamment à travers des pressions exercées sur les milieux économiques locaux.

Simion a déclaré qu’il aimait la France et le peuple français, mais qu’il rejetait ce qu’il perçoit comme des tendances autoritaires chez Macron. Il a évoqué des visites de l’ambassadeur français dans différentes régions de Roumanie, où celui-ci aurait incité les entrepreneurs à soutenir son adversaire. Il a également accusé l’ambassadeur d’avoir influencé une décision de la Cour constitutionnelle ayant conduit à l’annulation des élections, sans toutefois apporter de preuve concrète.

Le journaliste qui l’interviewait l’a mis en garde contre la gravité de ses accusations, en soulignant que la France restait une démocratie. Simion a poursuivi en comparant la situation à celle de l’Iran, affirmant que des juges, tant en France qu’en Roumanie, décideraient désormais qui peut se présenter aux élections. Il a accusé les autorités françaises d’avoir empêché Marine Le Pen de se présenter librement, une affirmation largement controversée.

Le ton s’est encore durci lorsque Simion a critiqué la société française, accusant la France de s’éloigner de ses racines spirituelles et culturelles, et d’encourager des politiques qu’il juge néfastes, comme les opérations de changement de sexe chez les enfants. Il a également déploré ce qu’il décrit comme la dégradation des villes françaises, devenues selon lui “sales, dangereuses et sans Dieu”.

Face à ces propos, les journalistes français présents lui ont reproché d’utiliser les mêmes arguments que Vladimir Poutine, tout en prétendant s’en distancer. Ils l’ont également averti que ces déclarations risquaient de nuire aux relations diplomatiques et de compromettre toute éventuelle invitation officielle au palais de l’Élysée. Simion a rétorqué qu’il ne cherchait pas à être invité par Emmanuel Macron, et qu’il défendait la souveraineté démocratique de la Roumanie.

Enfin, Simion a conclu en affirmant que la Roumanie ne devait pas être comparée à la Russie ou à l’Ukraine, malgré sa position géographique à l’est de l’Europe. Il a déclaré que la Roumanie partageait la même position que les États-Unis concernant le conflit en Ukraine, à savoir le souhait d’un cessez-le-feu. Son discours, mélangeant le français et le roumain, visait à défendre une posture de neutralité et de paix, tout en réaffirmant sa critique virulente des influences étrangères dans la politique intérieure roumaine.

grégory rateau
Publié le 16 mai 2025, mis à jour le 19 mai 2025
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