Un appel d'offres pour la concession de champs pétrolifères vient d'être lancé par les autorités roumaines. Une partie du territoire du plateau continental de la Mer noire intéresse particulièrement les plus grandes compagnies pétrolières
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Il s'agit sans doute du plus gros appel d'offres dans le domaine des hydrocarbures de ces vingt dernières années. Au total, trente secteurs d'environ 1.000 km2 chacun vont être mis en concession pour trente ans par l'Agence nationale pour les ressources minérales (ANRM). Une douzaine d'entre eux se trouvent à l'ouest du pays, sept en Dobroudja (est) et onze sur le plateau continental de la Mer noire. Et à en croire les compagnies intéressées, l'enjeu est de taille. Exxon Mobil, Lukoil, Repsol ou encore Total, les géants mondiaux du pétrole se bousculent pour obtenir les droits d'exploitation de ces zones pétrolifères. Mais il semble qu'il s'agisse surtout de la Mer noire qui soulève l'intérêt des industriels. Il pourrait en effet s'agir d'une très bonne affaire, même si pour l'instant, la quantité de pétrole de la région reste une inconnue. « Étant donné qu'il s'agit d'importantes compagnies, nous sommes sûrs d'une chose : elles ne viennent pas perdre leur temps ici et dans trois ou quatre ans maximum, ces gisements entreront en phase d'exploitation », assure Gelu Maracineanu, l'ancien directeur de l'ANRM, cité par la presse locale.
Des gisements prometteurs
L'exploitation des sous-sols de la Mer noire n'est cependant pas nouvelle. Actuellement, environ deux tiers du plateau continental roumain est en concession. Deux compagnies se partagent ce privilège. Les Autrichiens de Petrom-OMV sont en phase d'exploitation et extraient une quantité de pétrole équivalant à 10% de la production totale de la Roumanie. Les Canadiens de Sterling Resources, eux, sont encore au stade d'étude des sous-sols. Les nouveaux périmètres exploitables, qui ont été repris à l'Ukraine par la Roumanie l'année dernière lors d'un procès devant la Cour internationale de Justice de La Haye, pourraient fortement doper les ressources du pays. Mais la profondeur de ces gisements rend difficile l'estimation des réserves en pétrole. « Il est très difficile d'estimer les ressources en hydrocarbures de la Mer noire. A partir des données que nous possédons actuellement, ces sous-sols ne sont pas aussi riches que ceux de la Mer caspienne ou de la Mer du nord. Mais avant que des sondes soient mises en place, tout cela ne sont que des suppositions », estime un officiel de l'ANRM cité par Evenimentul Zilei.
Ce qui est sûr, c'est que l'Etat touchera une redevance comprise entre 3,5 et 13,5% de la valeur de la production. Jonas Mercier (www.lepetitjournal.com/Bucarest) mercredi 26 mai 2010
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