Des espions russes tentent de s'infiltrer parmi les réfugiés ukrainiens en Roumanie

Le rapport du Conseil suprême de défense du pays, cité par les grands médias, montre que la Roumanie a été la cible de plusieurs espions qui tentaient de recueillir des informations sur notre pays. Ces personnes se seraient infiltrées parmi les réfugiés ukrainiens précisément parce que nos autorités avaient du mal à déterminer qui fuyait la guerre et qui avait d'autres objectifs dans notre pays.

Le rapport révèle également plusieurs objectifs de ces espions, comme l'obtention d'informations de défense et de sécurité. Il y a eu aussi, dit ce rapport, des tentatives pour obtenir des données extrêmement importantes sur l'aide que la Roumanie offre à l'Ukraine.

De plus, les personnes qui ont infiltré la Roumanie auraient également cherché des informations sur les exercices militaires de notre pays et sur les troupes déployées dans notre pays.

Le rapport du CSAT parle également de désinformation et d'informations erronées sur l'armée roumaine, pour faire croire qu'en cas de conflit, l'armée ne serait pas en mesure de nous défendre. De plus, par la même stratégie, les espions auraient également tenté de déstabiliser l'opinion des citoyens sur les dirigeants du pays.

L'institution parle de nombreuses vulnérabilités auxquelles la Roumanie a été exposée à la suite de cette opération d'espionnage. Il s’agit notamment de la multiplication des incidents militaires, des cyberattaques russes et même du sabotage des expéditions d’aide vers l’Ukraine.

En outre, selon le rapport, le climat sécuritaire dans la région élargie de la mer Noire a continué de se détériorer en raison de l'agression militaire de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, qui a fondamentalement modifié la nature et les enjeux de la lutte pour maintenir la démocratie au niveau mondial, selon le même rapport.

Les bureaux permanents conjoints du Sénat et de la Chambre des députés ont envoyé le rapport, approuvé par le CSAT le 21 février, pour analyse par les commissions compétentes du Parlement.

« Dans ce contexte, notre pays a poursuivi la mise en œuvre des mesures incluses dans le renforcement de la posture de dissuasion, de défense et de vigilance accrue de l'OTAN sur le flanc oriental allié, en développant les capacités de réponse aux défis sécuritaires actuels, ainsi que par des actions visant à renforcer la capacité défensive du pays, simultanément à l'intensification de la coopération avec les États membres de l'Alliance. En 2023, l'activité du Conseil Supérieur de Défense du Pays (CSAT) s'est déroulée conformément aux priorités en matière de défense du pays, de sécurité nationale et de défense collective et visant à réduire les risques et à gérer les menaces à la sécurité nationale, sécurité de l'Union européenne et des alliés de l'OTAN», indique la lettre envoyée au Parlement par Klaus Iohannis.

Les perspectives pour l’année 2024 décrites dans le rapport du CSAT soulignent que « l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, la poursuite du conflit entre Israël et le groupe terroriste HAMAS, ainsi que le maintien d’un potentiel conflictuel élevé au Moyen-Orient, le détroit de Taiwan, la mer de Chine orientale et la mer de Chine méridionale favoriseront davantage les transformations politiques des principaux acteurs mondiaux, affectant la sécurité internationale, les relations politiques et stratégiques entre les grandes puissances et le climat de sécurité régional ».

« La Roumanie adaptera ses objectifs de sécurité nationale et ses grandes lignes d'action aux nouvelles réalités de 2024, mais ceux-ci seront, conceptuellement, en synergie avec ceux qui découlent de son statut de membre de l'OTAN et de membre de l'UE, de partenaire stratégique de l'Union européenne. En même temps, la Roumanie continuera à être un facteur de stabilité dans la région», affirme le rapport.

Source : Romania Journal.ro