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Des enfants allemands réduits en esclavage dans le Maramures

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Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 29 août 2019, mis à jour le 29 août 2019

Des adolescents allemands âgés de 12 à 18 ans, amenés en Roumanie pour participer à un programme de rééducation dans le Maramures (Projekt Maramures), financé par l'État allemand, ont finalement été retenus comme esclaves, battus et utilisés pour des travaux épuisants, ont révélé les enquêteurs roumains.

 



Les procureurs de la Direction des enquêtes sur le crime organisé et le terrorisme (DIICOT) enquêtent sur un groupe du crime organisé à Viseu de Sus et à Leordina, dans le Maramures, pour trafic d'êtres humains et privation illégale de liberté. Un couple allemand était impliqué dans les activités illégales menées dans le cadre d'un programme d'enseignement autorisé visant à aider les adolescents allemands présentant de graves problèmes de comportement à se rétablir et à se réinsérer dans la société.



Les deux Allemands ont emmené les adolescents dans le Maramures et les ont forcés à effectuer des travaux difficiles dans les ménages de certains locaux. Selon les procureurs de DIICOT, les adolescents ont été humiliés, battus et détenus dans des conditions analogues à de l'esclavage. Les enfants qui ne se conformaient pas aux règles du programme étaient affamés, laissés dehors dans le froid ou la pluie et des procédures médicales invasives étaient pratiqués contre leur volonté. Certains mineurs avaient même des intentions suicidaires après de telles punitions, selon les enquêteurs.



Projekt Maramures a reçu un financement de l'État allemand et les services éducatifs étaient censés être fournis par une association basée à Baia Mare, qui n'avait qu'un rôle formel. Le projet avait une licence du ministre du Travail roumain pour cinq ans (février 2016 - février 2021). La présentation officielle du projet indique que les adolescents étaient supposés participer à une multitude d’activités récréatives pour les inciter à aspirer à la tranquillité et à l’intégration sociale. La plupart des activités étaient censées se dérouler dans la nature sous la direction de spécialistes en pédagogie et en psychologie.



En réalité, les victimes étaient exclues de toute forme d’apprentissage, se voyaient retirer leur traitement médical prescrit pour la thérapie, leurs papiers d’identité et leurs effets personnels. Ils n'ont également pas eu la possibilité de contacter leurs proches, selon DIICOT.



En outre, les enquêteurs estiment que les suspects ont également utilisé les fonds fournis par l'État allemand à leur avantage. Ils ont utilisé des méthodes illégales pour rendre le projet légitime.

 

 

 

 

 

 

source

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 29 août 2019, mis à jour le 29 août 2019

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