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De moins en moins de Roumains peuvent se permettre d'acheter une maison

Seulement 73 % des Roumains vivant en milieu urbain sont propriétaires de leur logement, un chiffre nettement inférieur aux 95 % officiels, selon une enquête menée auprès de 1 000 personnes en début d’année par Unlock Market Research pour Colliers.

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Source de Romania Journal.ro
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 13 mars 2025, mis à jour le 15 mars 2025

L’intérêt pour l’accession à la propriété est passé d’environ 44 % les années précédentes à 35 % en 2025, sous l’effet de la hausse des prix de l’immobilier et du durcissement des conditions de crédit. Parallèlement, seuls 6 % des non-locataires envisagent d’emménager dans un logement locatif, contre environ 10 % les années précédentes. L’offre limitée de logements neufs et la hausse des coûts ont fait de la location une solution de court terme, devenue une option viable à moyen terme. Parallèlement, les locataires deviennent plus sélectifs, recherchant des logements modernes, entièrement meublés et dotés d’équipements supplémentaires, ce qui reflète une évolution notable de la dynamique du marché immobilier.

Sur un marché immobilier dominé par les propriétaires, seuls 11 % des citadins déclarent vivre en location. Dans les grands centres urbains, ce pourcentage atteint 15 %, ce qui reflète une ouverture croissante à la location et un meilleur équilibre entre loyer et mensualités hypothécaires. À l'échelle nationale, 16 % des citadins vivent chez leurs parents, proches ou amis, sans être propriétaires ni payer de loyer. Cette tendance met en évidence à la fois les difficultés économiques et une préférence culturelle pour une cohabitation prolongée.

« L'accession à la propriété reste un objectif important pour la plupart des Roumains, mais la baisse de l'accessibilité dans les zones centrales et le resserrement des conditions de crédit ont entraîné une baisse des intentions d'achat. Parallèlement, l'offre limitée de logements neufs et la diminution du nombre de projets immobiliers en construction ont accéléré la hausse des prix, réduisant encore davantage l'intérêt pour l'achat. Dans ce contexte, la location n'est plus une solution temporaire, mais une alternative viable à moyen terme. Les locataires ne voient plus cette option comme un compromis, mais comme une opportunité de vivre dans des locaux plus spacieux ou mieux situés, inaccessibles à l'achat. » « Cette évolution engendre de nouvelles attentes sur le marché, allant des appartements meublés modernes aux commodités telles que les places de parking et l'accès facile aux transports et aux centres d'intérêt », explique Gabriel Blăniță, directeur et services de conseil chez Colliers Roumanie.

Les Roumains souhaitant investir continuent de privilégier le marché immobilier, considéré comme une option sûre pour la préservation et la croissance du capital à long terme. L'intérêt pour les placements alternatifs reste limité, en partie en raison d'une faible culture financière. La hausse constante des prix de l'immobilier résidentiel au cours de la dernière décennie rend l'immobilier attractif, mais cette tendance n'est pas garantie. Chaque investissement doit être évalué individuellement, plutôt que de se baser uniquement sur les tendances générales du marché. L'accessibilité au logement varie considérablement selon la localisation, avec un écart croissant entre les prix de l'immobilier dans les zones centrales et bien desservies et ceux de la périphérie. La plupart des promoteurs se tournent vers les zones métropolitaines, où le ratio prix de l'immobilier/salaire moyen est plus favorable. Cependant, dans les grandes villes, les coûts élevés rendent de plus en plus difficile l'achat d'un logement dans les quartiers centraux.

Dans ce contexte de mutation, le comportement des acheteurs et des locataires continue de s'adapter à la dynamique du marché. Avec la baisse du nombre de logements neufs en centre-ville et la hausse des prix, la location reste une solution attractive à court et moyen terme, selon les consultants de Colliers. Cependant, avec la baisse des taux d'intérêt et le rétrécissement de l'écart entre les loyers et les prix de l'immobilier, les intentions d'achat pourraient progressivement augmenter.

« Le marché immobilier demeure dans un équilibre délicat entre demande et accessibilité financière, la décision d'achat étant influencée à la fois par des facteurs économiques et personnels. Une évaluation minutieuse de chaque option, tenant compte des ressources financières et des perspectives à long terme, est essentielle dans ce paysage immobilier en constante évolution. La Roumanie affiche l'un des taux de surpopulation les plus élevés de l'UE, ce qui souligne l'urgence du besoin de logements, quelles que soient les conditions économiques », conclut Gabriel Blăniță.

 

source : Romania Journal.ro

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 14 mars 2025, mis à jour le 15 mars 2025
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