Gheorghe Dinca, un mécanicien de 65 ans, a reconnu dimanche le meurtre des deux adolescentes disparues alors qu'elles faisaient de l'auto-stop pour rentrer chez elles, dans la ville de Caracal, au sud de la Roumanie. L’homme a été arrêté après que la police ait perquisitionné son domicile vendredi et découvert dans un tonneau, ce qui semblait être des restes humains et des bijoux.
Alexandra Macesanu, 15 ans, a été portée disparue mercredi après être montée dans une voiture alors qu'elle faisait de l'auto-stop pour rentrer chez elle à Dobrosloveni, dans le sud de la Roumanie, a annoncé la police. Macesanu a appelé le numéro d'urgence 112 à trois reprises, pour alerter le fait qu'un homme l'avait enlevée. Toutefois, il a fallu 19 heures aux autorités pour localiser et pénétrer chez le suspect, ayant du mal à localiser les appels de la jeune fille, et, après avoir trouvé le lieu de résidence du suspect, elles ont attendu toute la nuit pour obtenir un mandat permettant de perquisitionner le domicile du suspect, selon des informations officielles.
Les enquêteurs n’ont trouvé ni la jeune fille ni son corps vendredi, alors qu’ils avaient fouillé la maison, mais seulement ce qui semblait être des restes humains et des bijoux. Ils ont retenu l'homme pour enlèvement.
Dimanche, ils se sont rendus avec le suspect sur les lieux du crime et le mécanicien a avoué avoir tué Alexandra Macesanu et Luiza Melencu, une fillette de 18 ans disparue en avril, selon l'avocat du suspect. Il a également déclaré aux enquêteurs qu'il avait brûlé les corps des deux filles pour s'en débarrasser.
L'affaire a suscité des vagues d'indignation en Roumanie et le service spécial de télécommunications (STS), qui n'a pas indiqué le lieu exact de la jeune fille, a été accusé d'incompétence, de même que la police et les procureurs, qui ont attendu une autorisation inutile au lieu de pénétrer chez le suspect dès leur arrivée sur les lieux. Suite à cette affaire, le ministre de l'Intérieur, Nicolae Moga, a destitué le chef de la police roumaine Ioan Buda, le préfet du département d'Olt, Petre Neacsu, et le chef de la police du même département, Cristian Voiculescu.
A Bucarest, des milliers de personnes sont sorties dans la rue pour protester devant le ministère de l’Intérieur. Antérieurement, le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il attendait une première évaluation de la situation pour la réunion de mardi du Conseil suprême de défense de la Roumanie. La première ministre Viorica Dăncilă a déclaré qu’elle examinait la possibilité d’organiser un référendum pour introduire des peines plus sévères pour les violeurs, les pédophiles et les criminels.