La Finlande demeure le pays le plus heureux du monde pour la huitième année consécutive, selon le rapport annuel de l'ONU sur le bonheur publié jeudi, qui place les États-Unis à leur plus bas niveau historique.


La Roumanie a perdu trois places par rapport à l'année dernière, se classant 35e dans ce classement, qui a porté sur 147 pays.
Les États-Unis sont tombés à la 24e place, leur plus bas niveau depuis la première publication du rapport en 2012, où ils figuraient alors à la 11e place, leur meilleur classement.
Partager des repas « est étroitement lié au bien-être », écrivent les auteurs, soulignant que « le nombre de personnes mangeant seules aux États-Unis a augmenté de 53 % au cours des deux dernières décennies ».
En 2023, environ un Américain sur quatre déclarait avoir mangé seul la veille au soir, selon le rapport.
« Le nombre croissant de personnes mangeant seules est l'une des raisons du déclin du bien-être aux États-Unis », souligne le rapport. Les États-Unis sont également l'un des rares pays à constater une augmentation des « décès par désespoir » (suicides ou consommation excessive d'alcool, de drogues, etc.), alors que ces décès sont en baisse dans la plupart des pays.
Le rapport examine le comportement des populations du monde entier sur la période 2022-2024 et n'est donc pas lié aux bouleversements provoqués par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Tous les pays nordiques restent dans le top 10, le Danemark, l'Islande et la Suède suivant de près la Finlande, qui a légèrement creusé l'écart avec le Danemark, deuxième.
Par ailleurs, le Costa Rica et le Mexique entrent pour la première fois dans le top 10, respectivement aux sixième et dixième places.
L'Afghanistan, en proie à une catastrophe humanitaire depuis la reprise du pouvoir par les talibans en 2021, est une fois de plus classé comme le pays le plus malheureux du monde.
La France n'arrive qu'à la 33e place, loin devant la Suisse (13e), la Belgique (14e) et le Canada (18e).
Le classement du bonheur est basé sur une moyenne sur trois ans d'évaluations personnelles de la satisfaction de vie, ainsi que du PIB par habitant, du soutien social, de l'espérance de vie en bonne santé, de la liberté, de la générosité et de la corruption. « Il semble que les Finlandais soient relativement satisfaits de leur vie », a déclaré à l'AFP Frank Martela, professeur adjoint spécialisé dans la recherche sur le bien-être et le bonheur à l'Université Aalto d'Espoo, près d'Helsinki.
Cela pourrait s'expliquer en grande partie par le fait que les Finlandais vivent dans une « société plutôt performante », a-t-il ajouté.
« La démocratie fonctionne bien, nous avons des élections libres, la liberté d'expression et un faible niveau de corruption », ce qui contribue au « bien-être national », a-t-il poursuivi.
Tous les pays nordiques disposent de systèmes de protection sociale relativement solides, avec congé parental, allocations chômage et soins de santé largement universels.
Dans le rapport de cette année, les auteurs affirment disposer de nouvelles preuves que les actes de générosité et la croyance en la bonté d'autrui sont « des prédicteurs significatifs du bonheur, plus encore qu'un salaire plus élevé ».
Source Romania Journal.ro
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