La Roumanie maintient la troisième position dans le top des pays européens où les logements neufs sont les moins chers, après la Bosnie-Herzégovine et la Grèce, avec un prix moyen de 1 504 EUR/m² en 2023, en légère hausse par rapport aux 1 461 EUR/m² de 2022, selon le Deloitte Property Index 2024, réalisé dans 24 pays sur la base des données de leurs principales villes et villages.
En revanche, l'Autriche reste le pays le plus cher, avec 4 920 EUR/m² en 2023, suivie de l'Allemagne (4 700 EUR/m²), de la France (4 538 EUR/m²), mais tous ces pays ont enregistré des prix plus bas par rapport à 2022. Globalement, 15 des 24 pays ont enregistré des hausses des prix moyens des logements neufs, les plus importantes étant en Hongrie (+13,3%) et en Pologne (+12,2%), tandis que des baisses significatives ont été constatées en Italie (-10,7%), au Danemark (-3,8%), en Norvège (-3,5%) et au Royaume-Uni (-3,3%).
Les logements en Roumanie sont devenus plus abordables qu'il y a un an. Si en 2022 un Roumain avait besoin de 6,3 salaires annuels bruts moyens au niveau national* pour acheter un nouveau logement de 70 m², en 2023 la moyenne est tombée à 5,9 salaires, ce qui place notre pays au quatrième rang en termes d'accessibilité, après le Danemark (4,7 salaires annuels bruts), la Norvège (4,8) et l'Italie (5,3). Le pays européen le moins abordable parmi ceux analysés est la République tchèque, avec 13,3 salaires annuels bruts nécessaires pour acheter un nouveau logement, suivie de la Slovaquie (12,7 salaires annuels bruts).
”Le marché immobilier résidentiel roumain a continué d'être influencé en 2023 par des taux d'intérêt élevés, qui ont eu un impact à la fois sur les promoteurs, en augmentant leurs coûts de construction, et sur les acheteurs, qui ont dû faire face à des prix élevés et à des taux d'intérêt hypothécaires plus élevés. Cependant, les signaux envoyés par la Banque centrale européenne et la Banque nationale de Roumanie, en commençant à réduire les taux d'intérêt, à mesure que les pressions inflationnistes s'atténuent, ont le potentiel de stimuler les investissements immobiliers et d'encourager les prêts hypothécaires. « De plus, les perspectives de croissance économique et l’augmentation des revenus des ménages devraient stimuler l’activité du marché dans un avenir proche », a déclaré Irina Dimitriu, Partner chez Reff & Associates | Deloitte Legal and Real Estate Industry Leader chez Deloitte Roumanie.
Paris continue de dominer le classement des villes européennes les plus chères, avec un prix moyen de 14 900 EUR/m² pour un appartement neuf, suivie de Munich (10 900 EUR/m²) et du centre de Londres (8 018 EUR/m²). En Roumanie, la ville la plus chère est Cluj-Napoca, avec 2 434 EUR/m² et une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente, tandis que Bucarest se classe au deuxième rang, avec 1 726 EUR/m², suivie de Brasov, avec 1 618 EUR/m². Le pays se situe ainsi parmi les rares États européens où la ville la plus chère n'est pas la capitale, aux côtés de la Belgique, où Anvers est en tête du classement, de l'Italie avec Milan, de l'Allemagne avec Munich et de l'Espagne, où Barcelone occupe la première place.
Sur le marché locatif, le centre de Londres gagne trois places dans le classement et devient la ville européenne la plus chère, sur la base des données disponibles analysées par l'étude Deloitte, avec un prix mensuel moyen de 33,8 EUR/m². La deuxième place revient à Dublin, avec un prix de 31,5 EUR/m², suivie de Paris, avec 31,3 EUR/m². À l'opposé, la ville de Patras en Grèce est la moins chère, avec un prix mensuel de 6,3 EUR/m², suivie de Bourgas en Bulgarie (6,9 EUR/m²). En Roumanie, la ville la plus chère parmi celles analysées est Cluj-Napoca, avec un loyer mensuel moyen de 9,7 EUR/m², suivie de Bucarest, où les locataires paient en moyenne 9,2 EUR/m² par mois, tous deux en hausse par rapport à l'année précédente.
« Les prix et les loyers des logements en Roumanie ont été influencés en 2023, entre autres facteurs, par le nombre plus faible de transactions conclues sur le marché immobilier résidentiel, d'environ 10 % par rapport à l'année précédente, mais aussi par le ralentissement de l'activité de construction de logements, de près de 6 %. Il est donc nécessaire de stimuler l'activité sur ce marché, afin d'augmenter l'offre et ainsi de répondre à la demande croissante qui émerge maintenant et à moyen et long terme », a déclaré Marius Vasilescu, Financial Advisory Partner, Deloitte Roumanie.
La 13e édition de l'étude Deloitte Property Index analyse l'évolution du marché immobilier résidentiel dans 24 pays et 69 villes en 2023. Toutes les statistiques de prix collectées sont converties en euros pour fournir des résultats comparables.
*Le calcul se réfère au salaire brut moyen au niveau national en 2023 (c'est-à-dire avant impôts), pour une période de 12 mois (annuellement).
source : Romania Journal.ro
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