

Cette semaine, Grégory Rateau vous recommande un documentaire engagé, Planeta Petrila, du réalisateur roumain Andrei D?sc?lescu. Ou comment un artiste se réapproprie la mine de Petrila, menacée d'être détruite, pour la transformer en un musée.
Ce qui marque d'emblée dans ce film que j'ai eu le plaisir de voir dans le cadre du festival du film d'environnement Pelicam à Tulcea, c'est la personnalité de l'artiste que le réalisateur choisit de filmer, Ion Barbu. Cet homme est un vrai personnage de fiction, un héros loufoque, ancien topographe de la mine, Ion Barbu lutte pour transformer la mine qui vient juste de fermer en un musée de l'absurde à la gloire de ceux y ont perdu la vie dans l'exercice de leur fonction. Nous le suivons dans ses combats passionnés avec les volontaires, nous nous émerveillons devant ses installations pleines d'inventivité, nous saluons ses spectacles de théâtre improvisés, nous rions avec lui, et non contre lui, quand il se met en scène à l'écran en faisant de la récupération pour se fabriquer des chapeaux et des vêtements excentriques. Le film alterne entre des scènes étouffantes, nous suivons la dernière journée des mineurs dans l'obscurité et le souffre de la mine de Petrila, avec en gros plan les visages noircis par le charbon, et des scènes où Ion se réapproprie l'espace urbain et industriel et s'active en vrai militant pour faire bouger les choses. Un film à voir d'urgence pour comprendre le pouvoir de l'art porté par une belle démonstration de solidarité et par le désir du devoir de mémoire.
Fiche du film:
Planeta Petrila, 2016
Andrei D?sc?lescu
avec Ion Barbu, Catalin Cenusa...
Documentaire
Roumanie
Cinema Elvire Popesco, Bucure?ti
Samedi, 24 Juin 2017 / 17:30

Synopsis:
A Petrila, une petite ville minière de Transylvanie, un ancien mineur, devenu artiste et activiste, utilise l'art et l'absurde pour empecher les autorités locales de démolir les batiments historiques d'une des plus vieilles villes minières du pays. Son objectif n'est pas que de sauver l'histoire et l'identité de sa ville natale mais ausi de trouvr de nouvelles méthodes pour empecher la désintégration de la communauté locale.
Grégory Rateau (www.lepetitjournal.com/Bucarest) - Jeudi 22 juin 2017
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