Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

CINE - «Loving Pablo», l’amour rend aveugle

loving-Pablo-1170x658loving-Pablo-1170x658
Écrit par Découvrez Bucarest
Publié le 2 août 2018, mis à jour le 18 février 2021

Pour cette nouvelle critique, Grégory Rateau vous invite au cinéma Elvire Popesco pour découvrir le film «Loving Pablo». Une énième tentative pour dépeindre la carrière criminelle «de l’homme le plus dangereux du monde», Pablo Escobar, interprété par le très charismatique Javier Bardem et sa compagne des plus sensuelles, Penelope Cruz. Il s’agit ici d’un focus sur sa relation amoureuse avec la journaliste Virginia Vallejo qui nous présente un Pablo plus intime.

 

 

Après le succès de la série Narcos produite par le géant Netflix, on serait en droit de se demander pourquoi aller voir de nouveau les aventures du parrain de la pègre colombienne. Et bien tout d’abord pour son duo glamour, Bardem et Cruz, revivant ici sur grand écran leur première lune de miel mais aussi pour le point de vue inédit proposé par son réalisateur, Fernando Leon de Aranoa. En effet, il nous livre ici une vision du "monstre" vu à travers les yeux de la femme qu’il a aimée, la journaliste Virginia Vallejo. Javier Bardem, son interprète, en parle très bien lorsqu’il répond à la presse : « Au cours de ces dernières années, vous n’imaginez pas combien de versions de Pablo Escobar on m’a proposé de jouer. Certaines ont abouti à des films, d’autres pas, mais je me suis méfié à chaque fois. Certains le transformaient en icône, d’autres en monstre inhumain, en « méchant » totalement désincarné. La caricature, dans un sens ou dans l’autre, rend le personnage dangereux, voire glamour. Dans Loving Pablo, c’est vraiment tout ce qu’on a essayé de fuir. » Il y a donc tous les ingrédients du produit hollywoodien grand public, une histoire d’amour, un montage nerveux, un filmage caméra à l’épaule sous les tirs et les explosions, des scènes d’une violence extrême pour contrebalancer et en avoir pour son argent, et le choix étrange de la langue américaine pour faire parler des Colombiens du cartel et rendre ainsi le film «plus exportable». L’originalité de sa mise en scène ne saute pas aux yeux malheureusement et nous le déplorons un peu, là où le classicisme distingué de Coppola pour sa trilogie du Parrain donnait la part belle à un montage réfléchi, proposant une atmosphère unique, un jeu d’acteur tout en finesse qui forçait le spectateur à s'identifier aux personnages et un suspense à couper le souffle. Dans Loving Pablo, on reste à bonne distance d’Escobar et de son clan, sa maîtresse n’arrive pas à nous le rendre proche ni sensible, et en cela, le film échoue malgré son duo d’acteur quatre étoiles, mais en même temps ne dit-on pas que l’amour rend aveugle, ceci explique peut-être cela.

 

Grégory Rateau

 

 

loving Pablo film

 


Cinema Elvire Popesco, București

Jeudi, 02 Août 2018 / 20:30

Samedi, 04 Août 2018 / 21:30

Mercredi, 08 Août 2018 / 20:45

 

Critiques :


Le Figaro : «Après plusieurs productions sur le chef du cartel de Medellin, Javier Bardem prend à son tour le costume du dealer colombien. Épatant pour les scènes d'action, moins pour l'ambiance mafieuse.»


Positif : «On pouvait espérer mieux venant du cinéaste espagnol Fernando Léon de Aranoa (Les lundis au soleil…) que cet énième biopic tout juste efficace, qui ne cherche même pas à « faire » cinéma.»

 

Synopsis :

Impitoyable et cruel chef du cartel de Medellin, Pablo Escobar est le criminel le plus riche de l’Histoire avec une fortune de plus de 30 milliards de dollars. "L’empereur de la cocaïne" met la Colombie à feu et à sang dans les années 80 en introduisant un niveau de violence sans précédent dans le commerce de la drogue.
Fascinée par son charisme et son pouvoir, la très célèbre journaliste Virginia Vallejo, va s’apercevoir qu’on ne s’approche pas de l’homme le plus dangereux du monde impunément...

 

auteur-gregory-rateau

Flash infos