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Vente des Rafales à l'Etat indien, nouvelles révélations de Mediapart

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Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 7 avril 2021, mis à jour le 19 décembre 2023

La vente d’avions militaires Rafale par la France à l'Inde a fait régulièrement la Une des journaux en Inde et était au cœur de la campagne électorale du parti du Congrès lors des élections législatives de 2019. Le 4 avril 2021, Mediapart publie de nouvelles révélations sur le contrat Rafale qui suscite bien des remous en Inde.

 

Le contrat de ventes de 36 avions militaires Rafale à l'Inde est signé à Delhi le 23 septembre 2016 par Jean-Yves le Drian, alors ministre de la Défense du gouvernement Hollande, et son homologue indien. Cela faisait quinze ans que les discussions et négociations étaient en cours. Les cinq premiers avions Rafale ont été livrés en septembre 2020 et fin mars 2021, les trois suivants atterrissaient sur le sol indien. 

 

Une possible affaire de corruption 

Cependant, en 2018, le parti du Congrès, mené par Rahul Gandhi s’empare de révélations de la presse, sur de possibles faits de corruption et demande une enquête. Cela devient un des principaux thèmes de la campagne électorale de ce parti lors des élections législatives nationales de 2019 qu’il perdra. Puis, la Cour Suprême indienne rejette la demande d'enquête sur le contrat. 

 

Dans ses Rafale Papers d’avril 2021, Mediapart révèle que Dassault Aviations aurait payé 1 million d’Euros de commissions à un intermédiaire dans le cadre du contrat avec l’Inde. Ce même intermédiaire indien est accusé de blanchiment d'argent dans une enquête sur un autre contrat militaire signé par l’Inde, celui des hélicoptères Agusta-Westland.

 

 

Dès la publication du premier rapport de Mediapart le 4 avril 2021, le parti du Congrès a réitéré sa demande d'enquête judiciaire sur les conditions du contrat signé avec Dassault Aviation. Le ministre indien de la Justice a lui déclaré que les révélations de Mediapart étaient sans fondement, que la Cour Suprême avait rejeté la demande d'enquête et que la Cour des Comptes n’avait pas trouvé d’anomalies dans le contrat.

 

Les dernières révélations de Mediapart risquent fort d'embarrasser le parti au pouvoir, notamment pour les élections au Bengale occidental qui ne sont pas encore terminées.

 

 



 

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