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Le Pakistan appelle à des discussions pour la paix avec l'Inde

Shehbaz Sharif premier ministre du PakistanShehbaz Sharif premier ministre du Pakistan
Shehbaz Sharif
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 19 janvier 2023, mis à jour le 19 décembre 2023

Le Premier ministre pakistanais a affirmé lors d’un entretien sur une chaine d’information de Dubai qu’il souhaitait s'entretenir avec le Premier ministre indien afin que son pays "puisse vivre en paix".

Depuis 2019 et l’attaque sur un convoi militaire dans le Jammu, l’Inde refuse tout engagement diplomatique avec le Pakistan.

 

Le Pakistan veut discuter des problèmes avec son voisin indien

Les discussions devraient porter sur tous les sujets de tension entre les deux pays, y compris le Jammu-et-Cachemire.

"Mon message aux dirigeants indiens et au Premier ministre Modi est que nous devons nous asseoir à la table des négociations et avoir des discussions sérieuses et sincères pour résoudre nos points brûlants comme le Cachemire", a déclaré Shebaz Sharif.

Il a aussi ajouté : "Nous avons eu trois guerres avec l'Inde, et elles n'ont apporté que plus de misère, de pauvreté et de chômage à la population. Nous avons appris la leçon, et nous voulons vivre en paix avec l'Inde, à condition que nous soyons capables de résoudre nos véritables problèmes. Même si nous ne sommes pas voisins par choix, nous le sommes pour toujours et il ne tient qu'à nous de vivre en paix et de progresser ou de nous quereller et de perdre du temps et des ressources.".

Cependant, un porte-parole du gouvernement pakistanais a précisé que les offres de pourparlers de paix du premier ministre pakistanais sont soumises à l’annulation de l’abrogation de l’article 370 de la constitution qui accordait un statut spécial au Jammu et Cachemire jusqu’en aout 2019.

 

Selon le président de la commission de la défense de l'Assemblée nationale pakistanaise, ancien ministre de l'information et de la radiodiffusion et ancien ministre des communications qui s'exprimait au micro de The Wire, l'offre du Premier ministre pakistanais est sérieuse et reflète un sentiment national au Pakistan selon lequel il est nécessaire de changer les relations entre l'Inde et le Pakistan et c'est la raison pour laquelle ce dernier a "pris l'initiative". Cependant, il a ajouté que la condition posée par le gouvernement pakistanais concernant l'annulation de la révocation de l'article 370 est inacceptable pour le gouvernement indien.

 

Le Pakistan est actuellement confronté à une grave crise économique, au mécontentement de sa population face aux penuries et à une remise en cause de sa sécurité intérieure par des organisations terroristes selon les médias indiens.

 

L'Inde rappelle qu'elle a toujours été ouverte aux discussions avec le Pakistan

En réponse à la déclaration du Premier ministre pakistanais, le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères a déclaré que l'Inde a toujours souhaité entretenir des "relations de voisinage normales" avec le Pakistan, mais que ces relations devaient se dérouler dans un climat exempt de terreur et de violence.

Et quelques heures plus tard, la ministre pakistanaise Hina Rabbani Khar a déclaré que son pays ne voyait pas de "partenaire" dans le Premier ministre indien Narendra Modi pour travailler à la paix entre les deux pays, alors qu'il avait à l'époque considéré comme un partenaire ses prédécesseurs Manmohan Singh et Atal Bihari Vajpayee.

 

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies reconnait Abdul Rehman Makki comme terroriste international

L’Inde s’est réjoui hier de la désignation comme terroriste international d’Abdul Rehman Makki, un collecteur de fonds et un planificateur clé de l'organisation terroriste pakistanaise Lashkar-e-Taiba (LeT), par le conseil de sécurité de l’ONU. Il est désormais soumis à un gel de ses avoirs, à une interdiction de voyager et à un embargo sur les armes. 

En juillet 2022, la Chine s’était opposée à une résolution sur le sujet proposée par l’Inde et les Etats-Unis. Cette fois-ci, la Chine a avancé comme argument que la désignation d’Abdul Rehman Makki comme un terroriste international reconnaissait les efforts de la lutte antiterroriste du Pakistan. 

Le comité du Conseil de sécurité des Nations unies a cité sept attentats terroristes pour établir le bien-fondé des accusations portées contre Makki, notamment l'attentat du 22 décembre 2000 au Fort Rouge à Delhi, l'attentat du 1er janvier 2008 à Rampur dans l’Uttar Pradesh et les attentats du 26 novembre 2008 à Mumbai. Il a également été lié à l'attaque du 7 août 2018 à Gurez qui a tué quatre soldats de l'armée indienne.

 

Makki, né à Bahawalpur, dans la province pakistanaise du Punjab, est le chef adjoint du LeT et le responsable de son aile politique. Il a été arrêté le 15 mai 2019 par le gouvernement pakistanais et était assigné à résidence à Lahore. En 2020, un tribunal pakistanais a condamné Makki dans une affaire de terrorisme.

 

lepetitjournal.com bombay
Publié le 19 janvier 2023, mis à jour le 19 décembre 2023

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