Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Les infos de la semaine du 7 au 14 décembre en Inde : Intrusion au Parlement

Chaque vendredi, lepetitjournal.com Inde vous offre un récapitulatif des infos de la semaine. Cette semaine en Une, on vous explique l'intrusion au Parlement de mercredi.

Lok Sabha, le Parlement en IndeLok Sabha, le Parlement en Inde
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 15 décembre 2023, mis à jour le 21 décembre 2023

Pour écouter le récap de la semaine :

Intrusion de manifestants au Parlement 

Ce mercredi 12 décembre, alors que le Parlement indien venait de rendre hommage aux 9 personnes décédées (8 agents de sécurité et un jardinier) et aux 18 blessés à la date anniversaire de l'attaque du Parlement indien en 2001, deux individus se sont introduits dans l’hémicycle et ont créé un moment de chaos parmi les nombreux parlementaires présents. 

Les législateurs qui siégeaient à la Lok Sabha, la chambre basse du parlement indien, ont raconté que les deux hommes avaient sauté depuis la tribune des visiteurs.

 Ils ont ensuite sauté de table en table en criant des slogans tels que “tana shahi nahi chalegi” (“cette dictature ne sera pas acceptée”), "Bharat Mata Ki Jai" (“Victoire à notre Mère l’Inde”) et "Jai Bheem, Jai Bharat" (“Vive Bhim (Ramji Ambedkar), vive l’Inde”. Ils ont aussi déclenché des fumigènes jaunes avant d’être encerclés par les législateurs, et arrêtés par les services de sécurité. 

Selon le législateur MP Danish Ali, “Deux personnes ont sauté de la tribune publique et il y avait de la fumée. Il y avait du chaos tout autour. Les deux individus ont été maîtrisés par des responsables de la sécurité".

 

 

Deux autres personnes - un homme et une femme - ont également été arrêtées pour avoir protesté devant le Parlement en déclenchant des bombes de gaz de couleur. Ils ont été photographiés lorsque la police les a embarqués.

Les quatre suspects présents au Parlement ont été arrêtés et inculpés jeudi, en vertu de la loi antiterroriste sur la prévention des activités illégales. Selon la police, ces derniers auraient été inspirés par Bhagat Singh, combattant de la liberté contre les britanniques, et feraient partie d’un groupe de 6 personnes ayant planifié cette protestation. Jusqu'à présent, aucun des membres présumés du groupe ne semble avoir de lien avec un groupe terroriste.

Pas moins de huit membres du personnel de sécurité ont été suspendus par le secrétariat de la Lok Sabha en raison de l’intrusion. En effet, les deux hommes, qui s'étaient procuré une invitation, avaient réussi à passer 3 zones de sécurité avec fouilles avant de pénétrer au sein du bâtiment. Certaines sources ont indiqué au journal The Indian Express que sur les 301 membres du personnel de sécurité déployés au Parlement, seuls 176 étaient présents.

Les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées à la reprise de la session d’hiver jeudi matin, et les visiteurs n'étaient pas autorisés à entrer.

Le chaos s’en est suivi dans les deux Chambres alors que les chefs de l’opposition ont exigé une discussion sur la brèche de sécurité, et 10 législateurs ont été suspendus. 

Cette attaque survient suite à des menaces de groupes pro-Khalistan qui font suite à la tentative de meurtre sur le sol américain du militant sikh pro-Khalistan Gurpatwant Singh Pannun et du meurtre du citoyen canadien d’origine indienne Hardeep Singh Nijjar auquel l’Inde est accusée d’avoir participé. Suite à ces menaces, le Parlement aurait dû faire l'objet d'une protection renforcée.

Visite du FBI en Inde 

 

 

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a d’ailleurs fait une visite de 3 jours en Inde. Il y a rencontré le directeur du CBI, le Bureau d'Enquêtes Central en Inde et du NIA (National Investigation Agency), organisme chargé de la prévention des attaques terroristes sur le territoire. L’Inde a indiqué que le voyage de Christopher Wray était prévu depuis un certain temps, préférant éviter tout rapprochement entre cette visite et les accusations liées à la tentative de meurtre.

Dans une déclaration mardi, la NIA a indiqué que son directeur, Dinkar Gupta, avait rencontré Christopher Wray pour discuter "des activités des réseaux terroristes, de l’enquête en cours aux États-Unis sur l’attaque du consulat indien à San Francisco, des enquêtes sur le cyberterrorisme et des cybercrimes de diverses sortes."

L’Inde aurait aussi demandé aux responsables américains de “partager leurs informations sur les personnes soupçonnées d’avoir intégré le mouvement séparatiste pro-Khalistan", a déclaré Reuters. Ils auraient aussi discuté de l’extradition de Tahawwur Rana, soupçonné d'être impliqué dans l’attaque terroriste à Mumbai en 2008, et de Gurpatwant Singh Pannun.

Selon le porte-parole du CBI, “la visite du directeur Wray marque une étape vers l’approfondissement de la coopération et de l’engagement commun à lutter contre la criminalité sous toutes ses formes, dans l’esprit de la coopération policière internationale”. 

Une cellule terroriste démantelée en Inde

 

logo du NIA

 

C'était une semaine très chargée pour le NIA, l’Agence nationale d’enquête.

Celle-ci a mené plus de 40 raids au Karnataka et au Maharashtra dans le cadre d'une affaire de complot terroriste de l’État islamique. 

Sur les 44 sites perquisitionnés par la NIA, les détectives ont fouillé 1 endroit au Karnataka, 2 à Pune, 31 dans une zone rurale de Thane, 9 dans la ville même et 1 à Bhayandar. Une quinzaine de personnes a été arrêtée.

L’enquête porte sur un complot des accusés et de leurs associés, influencés par l’idéologie extrémiste violente de groupes terroristes comme Al-Qaïda et l’État islamique, a rapporté l’ANI. Ils avaient formé un groupe avec l’intention de recruter des jeunes et de promouvoir le djihad violent pour établir un régime islamique en Inde. Selon l’agence, des armes, de l’argent, des appareils numériques et des drapeaux du Hamas ont été trouvés lors des fouilles effectuées.

L’agence a affirmé que les accusés agissaient selon les directives de commanditaires étrangers et avaient participé activement à diverses activités terroristes, y compris la fabrication d’engins explosifs improvisés, “pour faire avancer le programme violent et destructeur de l’État Islamique”. Les accusés seraient tous membres de la cellule de l’EI du Maharashtra et opéraient dans les régions de Padgha, Thane et Borivali, où ils avaient “comploté pour répandre la terreur et la violence dans toute l’Inde”, a déclaré un officier de la NIA.

Parmi la quinzaine de personnes arrêtées, Saqib Nachan, ancien membre d’une organisation terroriste interdite et accusé d’avoir participé à une attaque terroriste, une explosion  ayant eu lieu à Mulund en 2002, aurait dispensé des formations sur les armes, y compris avec des fusils AK-47, dans son village de Padgha, à Thane, après avoir été libéré sous caution. “Des enquêtes préliminaires ont révélé qu’ils avaient déclaré le village de Padgha, dans la région rurale de Thane, comme “zone libérée” et “Al Sham”. 


 

Sujets du moment

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions