Le 6 novembre dernier, Sun Guoxiang, envoyé spécial du ministère des Affaires étrangères de Chine, a rencontré plusieurs des responsables du Centre national pour la réconciliation et la paix, à Nay Pyi Taw. A cette occasion, le diplomate a remis 300 000 dollars américains à la Commission pour la paix et 300 000 dollars américains de plus pour le Comité conjoint de surveillance du cessez-le-feu. Et il a également donné 400 000 dollars américains au Centre national pour la réconciliation et la paix « afin d’aider à l’aboutissement positif de ce processus » a-t-il expliqué.
La Chine avait déjà précédemment offert 800 000 dollars et 10 voitures au Comité conjoint de surveillance du cessez-le-feu pour l’aider dans sa mission. Ce comité est le fruit de l’Accord national de cessez-le-feu qu’à ce jour 10 mouvements rebelles ethniques ont signé entre 2015 et 2018, tant avec l’ancien gouvernement qu’avec l’actuel. Son objet est de surveiller les activités de ces groupes et de l’armée, et d’intervenir lorsque des conflits se produisent entre ces divers belligérants signataires. En l’occurrence, ces derniers mois ont été très actifs pour ce comité, avec des escarmouches entre l’armée régulière et la Karen National Union (KNU), des combats entre la KNU et le New Mon State Party, et des militants civils shans assassinés probablement par le Conseil de restauration de l’état de Shan (CRS)…
En outre la puissante Kachin Independence Army ou le groupe dit de l’Alliance du Nord qui combattent tous deux régulièrement l’armée birmane prennent appui sur la Chine en utilisant son territoire sans avoir à subir aucunes représailles à ce jour, ce qui fait de Pékin un acteur majeur mais ambiguë du processus de paix en Birmanie.
Sun Guoxiang a cependant assuré publiquement que son pays « serait toujours aux côtés des Birmans pour atteindre la paix, et que la Chine est un pays bon, sur le soutien duquel la Birmanie et la population de Birmanie peuvent compter pour les aider à conclure un processus de paix et les soutenir dans le futur ».
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