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Attaques rebelles coordonnées au nord-ouest du pays

Combats entre armee et rebelles en BirmanieCombats entre armee et rebelles en Birmanie

L’Alliance du Nord a lancé six attaques coordonnées sur des positions militaires et civiles jeudi 15 août à 5 h du matin. Cette alliance regroupe les forces de plusieurs mouvements rebelles, à savoir entre autres l’Armée de l’Arakan, l’Armée de l’alliance démocratique nationale du Myanmar et l’Armée national de libération Ta’ang. Parmi les cibles de ces attaques parfaitement organisées et simultanées, l’académie militaire de Pyin Oo Lwin, une petite ville très touristique sise entre l’état de Shan et la région de Mandalay. Les autres objectifs des rebelles étaient une base militaire et un pont dans l’état de Shan, le pont ayant été partiellement détruit durant l’attaque, un poste de police et un poste d’inspection contre le trafic de drogue. Les rebelles ont fait usage d’armes lourdes, lançant notamment de nombreuses roquettes. Le nombre de morts parmi les civils, les policiers et les militaires s’élèvent à au moins 15 personnes. Du côté des assaillants, aucune donnée n’a été rendue publique. L’Alliance du Nord a fait savoir dans un communiqué que cette attaque était une réponse à celles de l’armée birmane – localement nommée la Tatmadaw – contre l’Armée de l’Arakan, à l’ouest du pays, et contre ses incursions de plus en plus fréquentes dans les zones contrôlées par l’Alliance du Nord. Le communiqué invoquait « des actions d’auto-défenses ». Aucun de ces trois mouvements n’est signataire d’un cessez-le-feu et aucun n’accepte de participer pour l’instant aux négociations de paix, affirmant officiellement leur absence de confiance dans le gouvernement actuel. Depuis plusieurs semaines, les militaires birmans appellent d’un côté les divers mouvements de rébellion ou de guérillas à venir à la table des négociations pour la paix, et de l’autre l’armée se fait de plus en plus pressante contre ces organisations. Le gouvernement civil a pour sa part réagi en qualifiant les attaques « d’actes terroristes » et en les accusant de mettre a mal le processus de paix sur lequel il travaille. Son porte-parole a cependant insisté sur la volonté des dirigeants de continuer les discussions. Le processus de paix est de fait au point mort depuis la prise effective du pouvoir par la Ligue Nationale pour la Démocratie début 2016 malgré des pourparlers et des rencontres officieuses comme officielles entre les principaux acteurs, la méfiance réciproque étant l’une des clefs de ce blocage.

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Publié le 18 août 2019, mis à jour le 18 août 2019

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