La récente obligation des forces de police de perdre du poids travaille à remettre ces braves gens en forme pour attraper un peu plus de voleurs… En attendant, ce sont les voleurs qui se jouent des policiers, et à Meiktila cela s’est fait au sein même de leur commissariat ! Plus aucun endroit n’est sûr de nos jours…
Au plus fort des mesures anti-Covid-19, des policiers de plusieurs circonscriptions périphériques de Meiktila ont été appelés en renfort afin que cette ville de garnison connue pour défendre très ostensiblement la loi et l’ordre reste une référence dans ce domaine. Et comme ces gardiens de la paix n’avaient point où loger, le commissariat a aménagé sa salle de prière en dortoir. Malheureusement, malgré cet hébergement propice, il semble que les pandores n’étaient pas très éveillés et du coup ces braves poulets se sont faits déplumer !
Un voleur – ou plusieurs, qui sait ? - s’est introduit discrètement dans le commissariat, probablement en utilisant une échelle pour passer par la fenêtre, selon les enquêteurs – qui ont l’air au moins aussi dégourdis que les victimes. L’Arsene Lupin birman s’est alors emparé de six téléphones portables et d’une pochette d’ordinateur assez lourde dans laquelle notre monte-en-l’air pensait sans doute trouver quelque jolie machine de chez Dell ou Apple… pour finalement ramasser un appareil d’une autre marque, plutôt Beretta, Colt ou Smith & Wesson : un revolver, qu’un des policiers conservait dans cette sacoche.
Le président local de la Ligue Nationale pour la Démocratie, le parti au pouvoir, constate un peu abattu : « Aujourd’hui, les voleurs sont très audacieux. Je ne sais pas pourquoi les arrestations de la police ne les effraient pas ». Nous avons notre petite idée… Et de poursuivre : « J'ai entendu parler de plusieurs vols en ville. La plupart concernent des motos et des téléphones portables. Je suis étonné qu'ils aient osé voler des choses dans l'enceinte du poste de police. Nous devons être plus prudents à partir de maintenant ». Un avis éclairé que les forces de l’ordre partagent certainement, même si elles ne semblent pas encore être totalement en mesure de l’appliquer. Mais avec du travail, qui sait ?
La police a porté plainte, au commissariat bien sûr. Sans vouloir être désagréable, mieux vaudrait sans doute confier l’enquête à d’autres agents que les locaux… Enfin, si la maréchaussée veut des résultats et récupérer son flingue. Le commissariat de Meiktila n’a pas voulu communiquer sur l’incident… Mais que fait la police ?