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Retrouvailles un an après à Washington entre Olaf Scholz et Joe Biden

Biden et Scholz au G7 2022Biden et Scholz au G7 2022
Joe Biden et Olaf Scholz lors du G7 2022 © Federal Government/Kugler
Écrit par Sandra Champroux
Publié le 7 mars 2023, mis à jour le 9 mars 2023

Le 3 mars dernier, Olaf Scholz se rendait à Washington sur invitation de son homologue américain. À l’agenda : diplomatie, alliances et guerre en Ukraine.

 

Un an après leur dernière rencontre, les deux dirigeants se sont retrouvés alors que certaines tensions, notamment liées à la guerre en Ukraine, subsistent.

 

Un coup médiatique pour réaffirmer une amitié germano-américaine solide

Parmi les enjeux de cette rencontre, l’Allemagne et les États-Unis souhaitaient renvoyer, à la Russie et la Chine, l’image de nations amies et alliées, et qui soutiennent l’Ukraine. Rappel d’autant plus important que les deux pays étaient en froid depuis le début du conflit ukrainien. En effet, la dernière visite de Scholz à Washington remonte au 7 février 2022, quelques jours avant l’attaque russe, et il affirmait à l’époque l’intérêt de contacts diplomatiques avec Moscou, notamment dans le « format Normandie » (Ukraine, Russie, France, Allemagne) : « Il existe des voies pour nous sortir de cette situation difficile », croyait-il alors. Mais un an plus tard, la situation a radicalement changé.

 

 

 

 

Du côté allemand, le porte-parole du chancelier, Steffen Hebestreit, a laissé entendre que cette question avait été « massivement surinterprétée » et qu’il s'agissait d'une « courte visite de travail ». Entre Biden et Scholz, il s'agissait notamment de se concerter sur les développements du conflit en Ukraine : « comment seront les prochains mois en Ukraine ? Qu'est-ce que cela signifie pour le soutien que les alliés peuvent apporter ? ». Pour le porte-parole, les relations entre les États-Unis et l’Allemagne, dépendante de l'OTAN et de la protection militaire américaine, sont « très bonnes » malgré des hauts et bas depuis que Joe Biden est au pouvoir. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, le successeur de Donald Trump avait par exemple fait ouvertement pression pour que Berlin renonce au projet de gazoduc Nord Stream 2, mené avec Moscou.

 

Des tensions autour de la livraison de chars de combat sur le sol ukrainien

Du côté américain, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, avait confié il y a quelques temps que la version de Berlin n’était pas tout à fait correcte. Le gouvernement Scholz aurait posé comme condition à la livraison de chars Leopard 2 allemands, que Washington envoie également des chars Abrams, pourtant jugés peu utiles par le Pentagone dans le contexte ukrainien. Il concluait en disant : « Alors, dans l’intérêt de l’unité entre alliés et pour s’assurer que l’Ukraine obtienne ce dont elle a besoin (…), le président [Biden] a dit “ok, je vais être le leader du monde libre” ». De quoi se demander si les relations sont réellement apaisées. Néanmoins, l’Allemagne avait finalement accepté le 26 janvier d'envoyer un nombre conséquent de ses tanks Leopard, donnant une nouvelle dimension au soutien militaire à l’Ukraine.

 

 

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