Ce 15 février 2025, les défenseurs des droits LGBTQ+ investiront les rues de plusieurs villes allemandes dans le cadre de la campagne nationale "Wähl Liebe" ("Choisis l’amour") en amont des élections fédérales.
Ce 15 février 2025, les défenseurs des droits LGBTQ+ investiront les rues de plusieurs villes allemandes pour une manifestation portée par la campagne nationale "Wähl Liebe" ("Choisis l’amour"). A Berlin, le rendez-vous, prévu à 11h55 devant le Bundestag, mènera les participants à travers des lieux symboliques de la capitale, jusqu’au quartier de Nollendorf, bastion historique de la communauté queer. Les participants sont invités à venir équipés : vêtements chauds, thermos, pancartes colorées et slogans engagés pour braver le froid et les inégalités.
Nous ne laisserons pas la haine nous réduire au silence - Kai Bölle
Mais derrière cette marche se cache une colère légitime. Depuis un an, les attaques contre les personnes LGBTQ+ se multiplient. « L’année dernière, la pression sur notre communauté s’est accrue », dénonce Frieda Kopp, présidente du Christopher Street Day (CSD) de Rostock. L’interdiction arbitraire du drapeau arc-en-ciel à Neubrandenburg, l’incendie criminel du bar queer "B Sieben" et les agressions perpétrées par des extrémistes de droite contre plusieurs CSD ne sont que les symptômes d’un climat délétère.
Face à ces violences, la campagne "Wähl Liebe" ne se contente pas de dénoncer : elle propose. Mobiliser et voter. « Nous ne laisserons pas la haine nous réduire au silence », martèle Kai Bölle, du conseil d’administration de CSD Allemagne. En amont des élections fédérales du 23 février, cette initiative invite à « donner un signal clair pour la démocratie et les droits de l’homme ». Elle rappelle aussi l’urgence de voter pour des forces politiques qui défendent l’égalité et la solidarité, dans un contexte où certains partis exploitent les peurs pour marginaliser les minorités.
Ces marches largement relayées sur les réseaux sociaux, incarnent une lutte qui ne se résigne pas. Face à la montée des violences et des discriminations, ces manifestations ne sont pas seulement un cri de ralliement pour appeler au vote le 23 février prochain, c’est un acte de résistance. Car au-delà des slogans et des pancartes, la question reste entière : dans une société où l’intolérance gagne du terrain, l’amour peut-il encore triompher de la haine ?
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