Les Berlinois vont devoir redoubler d’imagination pour se déplacer ces jeudi 20 et vendredi 21 février. Métros à l’arrêt, tramways en grève, bus aux abonnés absents ! Le réseau de la BVG (Berliner Verkehrsbetriebe) sera largement paralysé pendant 48 heures à la suite de l’appel du syndicat Verdi. Ce mouvement s’annonce comme l’un des plus importants du secteur ces derniers mois et promet de compliquer la vie des usagers.


Jamais deux sans trois
Ce débrayage s’inscrit dans un contexte de négociations salariales tendues. Pour son troisième appel à la grève, Verdi hausse le ton. Refusant l’offre à première vue généreuse de la BVG, soit une augmentation de 17,6 % des salaires, le syndicat allemand s’offusque d’un échelonnement de 4 ans pour les mettre en œuvre.
L’union réclame un minimum de 750 euros supplémentaires par mois pour les 16 000 employés de la BVG. À cela s’ajoute une demande pour un treizième mois de salaire, une réduction du temps de travail sans perte de revenu, ainsi qu’une amélioration des conditions d’embauche pour attirer de nouveaux travailleurs dans un secteur en manque de personnel.
Face à ces revendications, la direction de la BVG dénonce une exagération, arguant que de telles hausses sont difficiles à financer et que leur offre a d’ores et déjà été refusée. Les discussions entre les deux parties n’ayant pas abouti, Verdi a décidé de durcir ses méthodes avec cette grève d’avertissement, espérant ainsi faire pression avant la prochaine session de négociations.
Une grève qui résonne au-delà des transports
La paralysie du réseau BVG aura un impact direct sur des centaines de milliers d’usagers. Les U-Bahn (métros), tramways et bus resteront à quai, rendant les déplacements particulièrement compliqués. Seul le S-Bahn (exploité par la Deutsche Bahn), les trains régionaux et quelques bus privés continueront à circuler, mais ils risquent d’être pris d’assaut.
Au-delà des désagréments pour les usagers, ce mouvement soulève des questions plus larges sur l’état des transports publics en Allemagne. Entre inflation, conditions de travail jugées éprouvantes et difficultés de recrutement, la colère des salariés du secteur monte et trouve un écho dans d’autres villes du pays. En 2024, ce sont les avions de l’aéroport de Francfort qui étaient cloués au sol en raison d’une grève du personnel et de la sécurité de l’aéroport.
En attendant une éventuelle avancée dans les négociations, les Berlinois devront faire preuve de patience pour surmonter cette grève. Reste à savoir si cette démonstration de force suffira à faire bouger les lignes ou si le conflit risque de s’enliser.
+++ BVG wird am 20. & 21.02. bestreikt - S-Bahn fährt! +++ Die Züge der S-Bahn Berlin sowie der Regionalverkehr der DB sind vom 48-stündigen Warnstreik der Gewerkschaft Verdi ab Donnerstag, 20. Februar nicht betroffen. Weitere Infos bei der BVG: https://t.co/74INet1f8u #Streik pic.twitter.com/pcJL0THZjM
— S-Bahn Berlin (@SBahnBerlin) February 18, 2025
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