Sabine: "Sant Cugat a été un coup de cœur"

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Publié le 10 décembre 2017, mis à jour le 27 décembre 2017

lepetitjournal.com s’est rendu à Sant Cugat, petite ville de 90.000 habitants à seulement 20 minutes de Barcelone, pour rencontrer Sabine, fondatrice du site www.vivresantcugat.com où elle partage tous les bons plans, adresses, conseils pour les francophones qui voudraient venir s’installer dans cette ville pleine de vie.

lepetitjournal.com : Depuis quand êtes-vous à Sant Cugat et qu’y faites-vous ?
Sabine : Cela fait 6 ans que je suis installée ici. J’habitais avant à Montréal avec mon mari et mes deux enfants qui sont nés là-bas. On voulait se rapprocher de la France et mon mari a eu une opportunité de travail à Sant Cugat, près de Barcelone. On ne connaissait pas du tout, on ne parlait ni espagnol ni catalan, et sur Internet on ne trouvait aucune information sur la ville en français. En arrivant ici on a été agréablement surpris, c’est une petite ville très sympa, à taille humaine. C’est justement en me basant sur mon expérience d’expatriée et sur ce manque d’informations en français sur Sant Cugat que j’ai décidé de créer un site. La communauté francophone est très importante ici, et il n’y a toujours aucune aide en français pour s’installer, pour les démarches… Mon site s’adresse donc aux francophones et a trois objectifs : diffuser les activités et animations de la ville, aider à l’installation et rapprocher les francophones entre eux grâce à un forum.

Sant Cugat est-elle une ville idéale pour vivre ?
Bien sûr ! C’est une ville très dynamique, tout en ayant une ambiance village, en gardant les traditions, et c’est une ville très tournée vers les familles ! C’est un très bon compromis car c’est seulement à 20 minutes de Barcelone si l’on veut y travailler par exemple, mais sans avoir tous les inconvénients d’une grosse ville, avec une excellente qualité de vie. Mais c’est une ville trop peu connue, c’est pour ça que j’essaye de montrer que ça existe avec mon site !

Avez-vous une activité préférée à Sant Cugat ? Un endroit préféré ?
C’est difficile car il y a vraiment des activités de toutes sortes à Sant Cugat, c’est une ville très dynamique, entre les visites guidées dans les musées, les fêtes locales… Mais si j’en vois une tout de suite ce serait aller se promener au Mercantic, une brocante géante présente toute la semaine mais surtout très animée le dimanche et j’adore y flâner. Pour l’endroit ce serait la place du Monastère. Elle représente pour moi la vie, on s’assoit sur la terrasse d’un café, les enfants jouent à côté, on voit les gens passer, c’est vraiment un tableau typique de cette ville pleine de vie.

Ressentez-vous encore des différences entre Sant Cugat et la France ? Vous sentez-vous encore comme une expatriée ?
Bien sûr que je me sens expatriée, et je pense que je me sentirais toujours expatriée, on ne peut pas oublier ses racines. Mais je pense qu’on peut être chez soi ailleurs. Sant Cugat a vraiment été pour moi un coup de cœur, je m’y vois à long terme, je vois mes enfants grandir ici. On voit encore des différences avec la France mais ici il y a une douceur de vivre, c’est un peu comme la dolce vita, les gens prennent le temps de vivre, de profiter, ils ont le sourire, il y a une grande qualité de vie.

Si vous deviez convaincre des Français qui hésitent à venir à Sant Cugat quel leur diriez-vous ?
Tout dépend de la personne que j’ai en face de moi, de ce qu’elle cherche. Si c’est un étudiant qui veut venir faire un stage par exemple, je lui conseillerais plutôt Barcelone, réputée pour ses fêtes. Mais si c’est un jeune couple qui veut s’installer ou une famille, je leur conseillerais dans un premier temps de venir faire un tour à Sant Cugat, de prendre la température pendant un week-end, comme un séjour de reconnaissance. Je suis sûre que ça peut leur donner une bonne sensation de la ville.

Vous partagez vos bons plans et vos conseils. Si vous en aviez un à donner maintenant aux expatriés quel serait-il ?
Surtout avoir l’esprit ouvert. Cela ne vaut pas que pour Sant Cugat mais pour partout où on va. Parfois on a le réflexe de comparer avec la France, c’est humain. Mais je pense qu’il faut essayer de laisser de côté notre culture, nos repères, être plus ouvert sur ce qu’on découvre, pour bien capter tout ce qui est culturel et local, pour mieux s’imprégner, finalement pour mieux profiter de notre nouvel environnement. Sans pour autant oublier nos racines, mais juste les mettre un peu de côté !