L'Espagne vieillit inéluctablement. De moins en moins d'enfants naissent en Espagne, comme on a pu le constater une fois de plus au premier semestre de cette année, au cours duquel il y a eu 156.202 naissances, soit une baisse de 25% par rapport à la même période de 2014, selon les données démographiques publiées par l'Institut national de la statistique.
Les femmes deviennent mères de plus en plus tard
Et cette tendance à la baisse se produit dans tous les groupes d'âge de la mère, à l'exception des plus de 40 ans. Ce qui confirme que les Espagnoles retardent systématiquement leur maternité. Seules les naissances des mères âgées de 40 à 44 ans (+ 5,4 %), de 45 à 49 ans (+ 76,7 %) et de plus de 50 ans (+ 137 % par rapport à 2014) augmentent, tandis que les femmes qui n'atteignent pas l'âge de 40 ans ont de moins en moins d'enfants.
Ce retard est dû à la fois à des facteurs économiques et sociologiques, ce qui, à son tour, alimente la baisse de la natalité, car plus les femmes essaient d'avoir des enfants tard, plus les grossesses ont du mal à prospérer et moins il reste de temps pour en avoir plus d'un enfant.
Une espagnole sur cing n'a pas eu plus d'enfants à cause de sa carrière
Si l'on compare les données de cette année avec celles de l'année dernière, on constate que c'est en Andalousie, en Galice et en Estrémadure que le nombre de naissances a le plus baissé. C'est à Madrid où sont nés le plus d'enfants au cours du premier semestre, suivi de Castille et Léon les îles Baléares. La Communauté de Madrid se distingue d'ailleurs des autres par une augmentation au cours des trois dernières années qui pourrait marquer un changement de tendance, ce qui la rapproche du nombre de naissances survenues en Catalogne.
Les décès ont également augmenté au cours des dix dernières années en Espagne, compte tenu du vieillissement général de la population. La combinaison des deux phénomènes - vieillissement démographique et baisse de la natalité - a des répercussions économiques importantes pour le pays, puisque, comme l'a récemment signalé une étude de la banque d'Espagne, la croissance de la population et du groupe des personnes en âge de travailler dépend des flux migratoires.