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Boycott des marques et des enseignes russes : deux exemples concrets en Espagne

vodka russevodka russe
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Écrit par Perrine Laffon
Publié le 3 mars 2022, mis à jour le 3 mars 2022

Des consommateurs et des entreprises du monde entier choisissent de rejeter les produits russes. Qu'en est-il en Espagne ? 

 

L'offensive de l'armée russe se poursuit en Ukraine. De nombreux pays occidentaux décident d'imposer des sanctions économiques à la Russie pour freiner le Président Poutine. Les États-Unis gèlent les avoirs des oligarques russes, bloquent les services financiers aux banques russes et sanctionnent les échanges commerciaux. En Europe également, l'UE a voté le blocage des réserves de la Banque centrale russe placées dans l'Union européenne tout comme les actifs des hauts dirigeants russes. D'autres pays comme le Japon et même la Suisse ont décidé de suivre cette vague de sanctions économiques et commerciales à l'encontre de la Russie. 


Boycott à la vodka russe

En Espagne aussi certains entrepreneurs ont décidé de boycotter les marques d'origine russe dans leurs commerces. À Barcelone, la célèbre discothèque Luz de Gaz ne vend plus de vodka russe. L'entreprise a expliqué vouloir se solidariser avec le peuple ukrainien et a défini son choix comme "une modeste contribution pour rejeter la guerre". Les clients pourront déguster d'autres marques de liqueurs d'origine françaises ou polonaises. Les propriétaires de Luz de Gaz ont rejoint ce mouvement de boycott à la vodka russe lancé aux États-Unis et au Canada. La Russie est le principal producteur de vodka au monde, il s'agit du produit phare de ses exportations. 


Boycott des entreprises russes au salon MWC de Barcelone

Le Mobile World Congress a pris fin jeudi à Barcelone. Chaque année, cet événement rassemble les entreprises du secteur technologique et mobile. Mais cette année, le congrès a eu lieu alors que les troupes russes envahissaient l'Ukraine. Face à la situation, les organisateurs du MWC ont décidé que l'édition 2022 du Mobile n'aurait pas de pavillon russe "compte tenu des pertes tragiques en vies humaines". Cependant certaines entreprises russes qui avaient déjà organisé leur participation étaient bien présentes dans un pavillon où le nom de la Russie avait été préalablement retiré. Le PDG de la GSMA, John Hoffman, a assuré à la presse que "les entreprises russes qui participent cette année au Mobile World Congress de Barcelone auraient du rester chez elles".  

Le monde entier réagit en rejet à la guerre et à l'invasion de l'Ukraine. Les sanctions économiques appliquées et les campagnes de boycott cherchent à isoler la Russie sur le plan économique et diplomatique. En quelques jours, le cours du rouble (la monnaie russe) s'est effondré. Même si les sanctions sont pensées pour lier les mains des dirigeants russes et de Vladimir Poutine, la population et les entrepreneurs russes font les frais malgré-eux de ce rejet mondial. 

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