Les Thaïlandais ont beau utiliser le calendrier grégorien, il reste un certain nombre de particularismes qu'il est toujours bon de connaître quand on vit au rythme du pays du sourire
La Thaïlande a adopté le calendrier grégorien, de type solaire, en 1941. Mais pour autant, l’année 2024 correspond toujours pour la plupart des habitants du royaume à 2567.
Le calendrier thaïlandais démarre en effet en l’an 543 avant J-C, date considérée par la tradition du pays comme le moment où le Bouddha quitta sa dépouille mortelle, le maha parinirvâna.
Cependant, ce choix de l'année 543 avant J.-C. comme point de départ du calendrier bouddhiste thaïlandais est basé sur des calculs et des traditions propres à la Thaïlande. Cette date proposée de la mort du Bouddha n’est pas historiquement vérifiée, il n'y a d’ailleurs pas de consensus ferme sur une date spécifique.
Une datation officielle et historiquement précise de la mort du Bouddha reste donc à établir d’autant qu’elle est sujette à différentes interprétations et traditions au sein du bouddhisme.
Certains historiens situent par exemple la mort physique du Bouddha à 486 avant J.-C. en se basant sur des chroniques ceylanaises connues sous le nom de Mahavamsa. Une autre datation basée sur d’autres chroniques ceylanaises table sur 483 avant J.-C. Enfin, une chronique tibétaine connue sous le nom de Dpag-bsam-ljon-bzah suggère la date plus récente de 368 avant J.-C.
Entre rythme lunaire et calendrier solaire
Par ailleurs, le calendrier utilisé autrefois au Royaume de Siam était de type lunaire, hérité de l'astrologie hindoue. Il en est notamment resté le vocabulaire élaboré par les grammairiens et savants indiens, maîtres de la langue sanskrite.
Ainsi, en langue thaïe, chaque mois correspond à un signe du zodiaque, commun aux astrologies orientales et occidentales.
Les mois de 31 jours se terminent par le suffixe "khom", et ceux de 30 jours finissent par "yaun" (voir notre encadré). Toutefois, dans le langage courant, les suffixes "khom" et "yaun" sont souvent omis pas les locuteurs thaïlandais. Quant à "Koumphaphan" (février) il échappe naturellement à la règle.
Une autre particularité du calendrier thaïlandais réside dans la variabilité de certaines fêtes traditionnelles parmi lesquelles celles faisant référence aux grands évènements du bouddhisme, comme Makha Bucha, Visakha Bucha et Asalha Bucha. Ces derniers étant attachés au rythme des lunaisons, les jours fériés leur correspondant sur le calendrier solaire varient par conséquent d’une année à l’autre, tout comme le nouvel an chinois ou encore le jour de Loy Krathong.