(Contenu sponsorisé) Dans la Thaïlande championne du monde de l’utilisation de smartphone, la population est particulièrement exposée au "neck text" pathologie liée à l’abus d’écran. Explication du Dr Pirapat du Samitivej
Il est un fait indéniable de notre ère moderne que les smartphones ont grandement simplifié la vie de chacun. Selon le Global Digital Report 2019, les Thaïlandais sont les premiers utilisateurs de services bancaires via le téléphone mobile (74% de la population) et comptent 51 millions de comptes sur les réseaux sociaux –pour une population de 68 millions d’habitants.
Ces appareils sont quasiment devenus l'un des besoins fondamentaux dont nous, êtres humains, ne pouvons plus nous passer.
Cependant, l'un des inconvénients de cette dépendance aux technologies de pointe est son effet sur la santé: elle nous amène à vieillir prématurément.
L'une de ces pathologies, qui est de plus en plus courante, est appelée «text neck» ou torticolis du mobile.
"Une société tournée vers le bas" est une définition qui convient parfaitement pour décrire les nouvelles habitudes comportementales de la société actuelle. Cependant, l'habitude de se pencher pour regarder les écrans pendant de longues périodes peut causer des douleurs au cou et aux épaules.
Le docteur Pirapat Ruchiwit, chirurgien orthopédiste à l'hôpital Samitivej Srinakarin et expert en la matière, souligne un certain nombre de faits pour sensibiliser à une utilisation plus raisonnable du smartphone et des écrans en général :
Qu’est-ce que le Text neck?
Le terme «text neck» a été utilisé à l'origine dans un article de recherche du Dr Kenneth K. Hansraj, directeur du service de chirurgie orthopédique pour affections rachidiennes au centre de médecine Spine & Rehab de New York. Son travail a été publié dans le Surgical Technology International Journal et a été très suivi et relayé par la suite.
Ses recherches ont révélé que, la tête de l’adulte moyen pesant entre 4,5 et 5,5 kg, notre corps supportait naturellement ce poids grâce à la colonne vertébrale si la tête est maintenue droite. Cependant, une inclinaison d’à peine 15 degrés fait que les muscles du cou doivent travailler beaucoup plus fort. Cela entraîne une pression accrue, non seulement sur les muscles du cou, mais aussi sur les épaules et le haut du dos.
Au cours de tels mouvements, le cou se retrouve à devoir soutenir 12 kilogrammes, soit le double du poids de la tête. Lorsque nous prenons en compte le temps moyen entre 2 et 4 heures par jour à regarder nos smartphones, cela signifie que la colonne vertébrale et le cou doivent supporter ce poids supplémentaire entre 700 et 1.400 heures par an.
À l’heure actuelle, un nombre considérable d’enfants scolarisés et d’adultes en âge de travailler utilisant régulièrement leur smartphone tout au long de la journée souffrent de douleurs myofasciales chroniques, trouble appelé «text neck». De plus, si la maladie n'est pas traitée correctement, cela peut conduire à une discopathie dégénérative prématurée.
Symptômes typiques
Le Dr Pirapat apporte des informations supplémentaires sur la maladie: «Ce groupe de symptômes est appelé dans le milieu médical le syndrome de douleur myofasciale (SDM). Elles surviennent lorsque les groupes musculaires doivent travailler plus fort que d'habitude, ce qui entraîne des contractions et des tensions qui provoquent ensuite des douleurs musculaires".
Si ces mêmes groupes musculaires n'ont pas de répit et sont constamment en surtension, cela peut entraîner des contractions musculaires chroniques et des nœuds musculaires qui tirent sur les terminaisons nerveuses périphériques, entraînant éventuellement une douleur musculaire sévère susceptible de s'étendre à d'autres groupes musculaires.
Cela augmente également le risque que la personne développe une discopathie dégénérative prématurée. Au début, les douleurs musculaires affectent la nuque, allant et venant sur de courtes périodes. Mais si les muscles sont exposés à une contraction prolongée et chronique, elles peuvent se propager à d'autres zones, telles que les orbites oculaires, la tête ou le thorax.
Dans certains cas, la douleur du patient peut devenir intense au point qu’il lui est impossible de tourner la tête.
Ces symptômes sont souvent mal interprétés comme étant dus à d'autres facteurs, tels que les migraines, le stress ou la myopie, ce qui signifie que le traitement recherché est souvent inadéquat.
Texte tiré de l’article en anglais Treating Myofascial Pain Syndrome (MPS) Resulting From Smartphone Use