La Thaïlande va donner la possibilité aux étrangers d’être propriétaires des terrains résidentiels, a déclaré vendredi un porte-parole, alors que le royaume vise à attirer un million d’opulents expats
La Thaïlande est depuis plusieurs décennies une destination prisée par les expatriés, que ce soit pour la villégiature, pour l’investissement, créer une entreprise, ou encore passer sa retraite. Mais l’accès à la propriété foncière est depuis longtemps fortement restreint pour les étrangers, même si certains s’aventurent à passer par des montages complexes et risqués à la limite de la légalité impliquant des prête-noms.
Mais vendredi, le porte-parole du gouvernement, Thanakorn Wangboonkongchana, a déclaré que les étrangers pourraient bientôt se voir autorisés à posséder jusqu'à 1 rai de terrain (0,16 hectare), à condition qu'ils puissent investir 40 millions de bahts (1,08 million d'euros) dans des biens, des titres ou des fonds thaïlandais sur trois ans.
La mesure, qui doit encore être validée par le cabinet dans les prochains jours, s’inscrit dans un plan plus large comprenant avantages fiscaux divers et visa de 10 ans destiné à séduire des étrangers à "potentiel élevé", investisseurs, professionnels qualifiés et retraités. Son entrée en vigueur est prévue pour septembre.
Le programme, qui sera réexaminé après cinq ans, vise à ajouter 1.000 milliards de bahts (27,10 milliards d'euros) à l'économie et à augmenter les investissements de 800 milliards de bahts, a déclaré le porte-parole.
Après la chute historique de 6,2% du PIB de la Thaïlande en 2020 en raison principalement des mesures sanitaires strictes imposées pour combattre le Covid-19, le gouvernement s'attend à un taux de croissance de 3,5 % cette année et prédit le retour aux niveaux pré-pandémiques pour 2023. Toutefois, la croissance dans le royaume reste très inégale d’un secteur à l’autre tandis que l’inflation mine le pouvoir d’achat des ménages et les marges des petites et moyennes entreprises.