Alors que la pollution atmosphérique à Bangkok et ses environs ne montre pas de signe d’améliorations, les autorités thaïlandaises se refusent pour l’heure à prendre des mesures drastiques de peur d’affecter tourisme et affaires, estimant que la situation n’est pas si grave, rapporte The Nation.
Les niveaux de particules fines dites PM2,5 (d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres), considérées comme les plus nocives pour la santé car ce sont celles qui pénètrent le plus en profondeur dans les poumons, se situent depuis plusieurs jours largement au-dessus du niveau d'exposition maximum quotidien de 25 microgrammes mètre cube d’air recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec des pics dépassant les 100 microgrammes.
L’Indice de Qualité de l’Air (AQI) pour Bangkok était de 169, mardi matin (7h00), selon le site chinois dédié à la qualité de l’air http://aqicn.org/city/bangkok/fr/.
Jusqu’ici, les autorités ont engagé des mesures comme la pulvérisation d’eau dans l’air, l’arrosage des rues pour fixer les poussières, ou encore l’interruption de certains chantiers de construction. Mais ces actions sont jugées inappropriées par certains spécialistes qui appellent à ce que Bangkok soit déclarée zone de pollution contrôlée afin de donner aux autorités les moyens de réguler de manière plus drastique l’activité urbaine.
Mais à l’issue d’une réunion lundi entre divers ministères concernées, la ville de Bangkok et le Département de Contrôle de la Pollution (PCD), il a été décidé que la situation n'était pas suffisamment critique pour justifier de déclarer la capitale "zone de pollution contrôlée", le directeur général du Département de la lutte contre la pollution, Pralong Damrongthai, ajoutant que cela pourrait affecter le tourisme et l’économie.
Les épisodes sévères de pollution sont de plus en plus fréquents à Bangkok au vu notamment de l’augmentation exponentielle de véhicules dans la ville devenue l’une des plus embouteillées de la planète. Bangkok compte aujourd'hui quelque 9,8 millions de voitures, dont 2,5 roulent encore au diesel, pour une population d’environ 12 millions d’habitants.