Les autorités de Bangkok ont invité la population à porter des masques anti-pollution à rester à l'intérieur jeudi après que les taux de microparticules dans l’air ont de nouveau atteint des niveaux préoccupants dans la capitale thaïlandaise.
Le Département de lutte contre la pollution (PCD) a émis l’avis de mise en garde car la quantité de particules fines connues sous le nom de PM 2,5 avait dépassé le niveau d’alerte dans trois zones autour de la capitale.
Les PM 2,5 sont un mélange de microgouttelettes et de particules solides pouvant être de la poussière, de la suie et de la fumée, l'une des principales mesures de l'indice de qualité de l'air (AQI).
L'AQI jeudi matin était de 170, selon airvisual.com, qui mesure les niveaux dans les villes du monde entier.
L AQI est considéré comme "malsain" lorsque le niveau est supérieur à 150, ce qui implique une "probabilité accrue d'effets indésirables et de complications pour le cœur et les poumons au sein de la population", selon airvisual.com.
Plusieurs habitants de l’agglomération d'environ 12 millions de personnes se sont plaints de la qualité de l'air et de problèmes tels que l'asthme et les allergies.
Aucune cause n'a été donnée pour la détérioration de la qualité de l'air.
Les épisodes de pollution sont de plus en plus fréquents à Bangkok au vu notamment de l’augmentation exponentielle de véhicules dans la ville devenue l’une des plus embouteillées de la planète. Bangkok compte aujourd'hui environ 10 millions de voitures, dont 2,5 roulent encore au diesel.
Ces épisodes sont particulièrement sévères pendant la saison sèche de décembre à avril, lorsque les conditions météorologiques sont défavorables à la dispersion des polluants.
La saison sèche correspond également à la période durant laquelle les agriculteurs brûlent les résidus des cultures en vue de la prochaine récolte.