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Nouvelle distinction française pourle cinéaste thaïlandais Apichatpong

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Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 18 décembre 2017, mis à jour le 3 avril 2020

Déjà auréolé de plusieurs récompenses au festival de Cannes, dont une Palme d’or en 2010 pour son film Oncle Boonmee, Apichatpong Weerasethakul a reçu le 15 décembre une nouvelle haute distinction lors de la cérémonie d’ouverture d’un week-end consacré à ses films et courts-métrages.

C’est devant un parterre d’invités comprenant les ambassadeurs du Maroc et du Portugal, ainsi que de nombreuses personnalités thaïlandaises, que l’Ambassadeur de France en Thaïlande a remis au cinéaste Apichatpong Weerasethakul, au nom du Ministère français de la Culture, l’insigne de Commandeur des Arts et des Lettres, le grade le plus élevé de cet ordre.

Dans son allocution, l’ambassadeur Gilles Garachon a tenu à célébrer un artiste aussi étonnant qu’éclectique et avant-gardiste, soulignant l’engagement de l’auteur pour la défense de la liberté artistique et rappelant qu’Apichatpong est admiré dans le monde entier, à commencer par la France avec laquelle il alimente un va-et-vient permanent d’influences. L’Ambassadeur a également évoqué le caractère universel de l’œuvre du réalisateur, de par son onirisme, son mystère ou son pouvoir de fascination et salué la qualité, l’exigence et le courage de son travail. 

Très honoré, le désormais Commandeur a quant à lui exprimé sa gratitude envers la France, la remerciant pour son soutien indéfectible. L’assemblée s’est ensuite dirigée vers la salle de cinéma pour assister, au terme d’un discours d’introduction de Mme Pascale Fabre, directrice de l’Alliance française, à la projection de plusieurs courts-métrages rarement diffusés en Thaïlande. Apichatpong a profité de l’occasion pour rappeler que dix ans auparavant, l’Alliance n’avait pas hésité à diffuser son film Syndroms and the century, alors censuré dans son propre pays.

Le week-end s’est poursuivi le lendemain avec une conférence durant laquelle Apichatpong a expliqué l’importance des fantômes, métaphore au centre de son œuvre, puis parlé de la société thaïlandaise, avant de répondre à des questions posées par des cinéphiles éclairés présents dans le public. L’auditoire a ensuite pu regarder d’autres œuvres du cinéaste. Dimanche, enfin, les amoureux de cinéma ont pu assister à la projection du film Mauvais sang de Leos Carax, régulièrement cité par Apichatpong parmi ses influences majeures, puis à celle de de Maladie tropicale, pour lequel le maître thaïlandais a obtenu le prix du jury à Cannes en 2004.

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