Hakeem Ali Al-Araibi, menacé d'extradition au Bahreïn, reste en détention, décide Bangkok, qui lui donne "un délai de 60 jours" pour présenter sa défense.
L'ancien joueur du Bahreïn, Hakeem Ali Al-Araibi, va rester en détention encore au moins deux mois en Thaïlande, après avoir refusé d'être extradé vers l'émirat lors d'une audience lundi devant un tribunal de Bangkok.
Une campagne internationale réclame son retour en Australie, où il bénéficie du statut de réfugié politique. Mais les autorités thaïlandaises ont accepté la semaine dernière d'examiner la demande d'extradition déposée par le Bahreïn, qui lui reproche des activités subversives, et l'affaire a été renvoyée devant un tribunal pénal.
Lors de la première audience, lundi, l'ancien footballeur de la sélection nationale de l'émirat a refusé d'être extradé dans son pays. "S'il vous plaît, ne me renvoyez pas au Bahreïn", a-t-il imploré, menotté à la descente du camion qui le conduisait devant le tribunal de Bangkok.
Il s'estime menacé notamment pour avoir critiqué Cheikh Salman bin Ibrahim Al Khalifa, membre de la famille au pouvoir et président de la Confédération asiatique de football.
Le tribunal lui a accordé "un délai de 60 jours" pour présenter sa défense et se réunira de nouveau en avril pour qu'il puisse "présenter ses éléments".
Hakeem Ali Al-Araibi, 25 ans, est détenu depuis le 27 novembre en Thaïlande, où il était venu passer sa lune de miel. Il a été condamné par contumace à dix ans de prison par la justice de Bahreïn, accusé d'avoir endommagé un poste de police en 2012 lors de manifestations en marge du Printemps arabe, ce qu'il nie.