Le ministre thaïlandais des Finances a réaffirmé samedi que son pays pourrait atteindre 3,8% de croissance cette année grâce à la reprise du tourisme, tandis que l'inflation devrait revenir à la normale.
La consommation intérieure a augmenté et le gouvernement prévoit d’accélérer les investissements dans plusieurs grands projets de façon à soutenir la croissance, a déclaré le ministre Arkhom Termpittayapaisith, sur une émission de Radio Thailand.
Alors que le ralentissement mondial mine les résultats des exportations, "le tourisme est notre espoir", a-t-il déclaré.
La Thaïlande, qui a tardé l’an dernier à libérer son tourisme d'une politique sanitaire stricte et chaotique, a enregistré en 2022 un taux de croissance plus faible que prévu, seulement 2,6%, plaçant la deuxième économie d'Asie du Sud-Est à la traine derrière les autres pays de la région.
Au regard de ces résultats décevants publiés le 17 février, le Conseil national de développement économique et social (NESDC) a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour le royaume, les situant désormais entre 2,7% et 3,7%, contre une fourchette de 3-4% estimée précédemment.
Le ministère des Finances prévoit que la Thaïlande accueillera 27,5 millions de touristes étrangers cette année. En 2022, le royaume avait dépassé les prévisions avec 11,15 millions de visiteurs, après une année blanche en 2021 avec seulement 428.000 voyageurs étrangers enregistrés. L’année ayant précédé l’apparition du Covid-19, près de 40 millions de touristes étrangers avaient visité la Thaïlande, constituant un record d'affluence pour le pays.
L'inflation devrait revenir cette année dans la fourchette cible de la banque centrale, 1-3%, grace aux mesures gouvernementales et à la baisse des prix des denrées alimentaires, a déclaré Arkhom Termpittayapaisith. L'inflation avait atteint l'an dernier son plus haut niveau en 24 ans avec un taux de 6,08%.
Le ministre thaïlandais des Finances a souligné qu’un taux de change de 1 dollar pour 34 à 35 bahts restait favorable aux exportations malgré la baisse des volumes.