Plusieurs manifestations anti-gouvernementales ont eu lieu dimanche dans le nord et le nord-est de la Thaïlande demandant de nouvelles élections et des réformes constitutionnelles.
Samedi, plus de 1.000 personnes avaient manifesté à Bangkok après la libération sous caution d’un avocat des droits humains et d’un militant étudiant arrêtés la veille sur plusieurs chefs d’accusation dont celui de sédition. Le mouvement a également été suivi dans la province de Buriram, selon le Bangkok Post.
Dimanche, des centaines de personnes sont redescendues dans les rues de Chiang Mai, Nakhon Ratchasima, Phitsanulok et Maha Sarakham, appelant à la démission du gouvernement de Prayuth Chan-O-Cha, meneur du coup d'État de 2014, élu Premier ministre en 2019 après des élections controversées.
L'Union étudiante de Thaïlande, dans un message sur Facebook, a déclaré que trois militants étudiants étaient retenus dans un poste de police pour les empêcher de rejoindre des activités dans la province de Phitsanulok, dans le nord du pays. Une information que les autorités ont niée.
"Il n'y a rien ici, qui peut les retenir? Sur quelle autorité pouvons-nous les retenir?", a déclaré à Reuters Wisarnpong Soikunbodi, directeur de la sous-division 31 de la police des frontières qui supervise le poste.
Tout au nord, dans la ville de Chiang Mai, où Anon Nampa devait s'exprimer dimanche, une cinquantaine de policiers surveillait la manifestation, selon un tweet de l’ONG Thai Lawyers for Human Rights.
Les étudiants ont déclaré qu'ils prévoyaient d'autres manifestations à Bangkok lundi.
Le Bangkok Post dit craindre des confrontations entre les manifestants anti-gouvernementaux et leurs opposants ultra-conservateurs échaudés par les revendications des premiers impliquant la monarchie, alors que les deux camps prévoient des rassemblements devant le Parlement lundi matin.