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La Thaïlande relance les discussions autour des bulles de voyage

Relance des bulles de voyage en ThailandeRelance des bulles de voyage en Thailande
REUTERS/Soe Zeya Tun
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 14 novembre 2020, mis à jour le 16 novembre 2020

La Thaïlande envisage de reprendre les pourparlers avec la Chine sur l’idée de bulle de voyage en vue de stimuler le tourisme qui est un secteur clé de l'économie, ont annoncé vendredi des responsables.

Hong Kong et Singapour ont déjà fait savoir en octobre qu'ils autoriseraient les voyages entre deux zones à la fin de ce mois-ci, sans insister sur le passage par une quarantaine, ce qui a suscité une vague de réservations.

Mais la Thaïlande, rivée sur le risque zéro du Covid-19 au mépris d’autres périls, n'a pas encore accepté de tels arrangements. Des projets esquissés durant l’été ont été abandonnés en août avec l’apparition de nouveaux cas d’infection au coronavirus en Asie.

"Le gouvernement va négocier avec 22 villes de Chine qui n'ont pas eu d'infection depuis trois mois", a déclaré à Reuters le président du Conseil du tourisme de Thaïlande, Chairat Trirattanajarasporn.

Le gouvernement a accepté l’idée sur le principe mais cela doit encore faire l’objet d’une approbation supplémentaire, a-t-il déclaré.

Le mois dernier, la Thaïlande a accueilli un premier groupe de touristes étrangers venant de Chine et titulaires de visas spéciaux de 90 jours. Mais tous ont dû se soumettre à une quarantaine de 14 jours.

Les bulles de voyage sont nécessaires parce que les hommes d’affaires et les touristes séjournent généralement en Thaïlande pour une durée de 10 jours, a déclaré Chairat Trirattanajarasporn.

Et le secrétaire permanent à la Santé, Kiattaphum Wongrachit, de concéder devant les journalistes que la quarantaine de 14 jours est un obstacle au tourisme, indiquant que la durée pourrait éventuellement être réduite à 10 jours pour certaines zones à faible risque telles que la Nouvelle-Zélande et Taiwan, sous réserve d'approbation.

"Nous allons ouvrir progressivement le pays avec des mesures de sécurité et des niveaux de risque gérables", a-t-il déclaré.

La Thaïlande a jusqu'à présent été relativement épargnée par le nouveau coronavirus, ne déplorant que 3.861 cas d’infection et 60 morts, et ce malgré le fait que le royaume a continué d’accueillir des centaines de milliers de visiteurs étrangers pendant deux mois après l’apparition des premiers cas de Covid-19. Et parmi eux, des dizaines de milliers de touristes en provenance de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie. Les autorités n’ont fermé le pays à la plupart des étrangers que début avril, à l’exception de quelques catégories autorisées au compte-goutte après une procédure longue incluant une quatorzaine.

En conséquence, le tourisme, l’un des moteurs de l’économie, est à l’arrêt depuis la fin du premier trimestre, ce qui a provoqué des milliers de faillites d’entreprises tandis que celles toujours en vie sont exsangues avec des centaines de milliers d’emplois qui en dépendent.

La situation économique désastreuse de la Thailande, qui s’attend a une contraction de plus de près de 8% de son PIB en 2020, constitue un contexte très favorable au mouvement de grogne anti-establishment qui a démarré en février et fait rage dans le royaume depuis juillet, avec des revendication inédites concernant la monarchie qui sont venues s’ajouter en août aux demandes d’éviction du gouvernement. 

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