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La Thaïlande perd la face après le fiasco du sommet de l'Asean

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LPJ Bangkok.com
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 7 novembre 2022

Le cuisant échec de Pattaya risque bien entendu de coûter très cher à Abhisit et son gouvernement. Les images télévisées des dirigeants des principaux pays d'Asie évacuant en urgence en hélicoptère la station balnéaire, ont anéanti trois mois d'efforts à réhabiliter l'image du pays sur la scène internationale, remarquait hier la presse thaïlandaise qui a globalement incriminé les deux parties pour l'annulation du sommet.

Une perte de face que les Thaïlandais auront du mal à digérer, notent plusieurs analystes. Pris d'assaut samedi par des hordes de manifestants dans une atmosphère de chaos total, le sommet asiatique de Pattaya a été reporté sine die et l'état d'urgence décrété durant six heures dans la ville et ses alentours.

Recourir à l'état d'urgence alors que le sommet avait déjà été annulé et que les manifestants se dispersaient, était inutile selon Sunai Pasuk, conseiller auprès de l'ONG Human Rights Watch.

Débordant les forces de l'ordre, des centaines de "chemises rouges"ont fait irruption samedi en début d'après-midi à l'intérieur du complexe hôtelier de luxe surplombant le golfe de Thaïlande où le sommet avait débuté vendredi.

Avant cela, ils avaient déjà bloqué les rues de Pattaya à l'aide de centaines de taxis. La situation avait été compliquée le matin par l'arrivée sur les lieux de "chemises bleues", des militants pro-gouvernementaux armés de bâtons et de bouteilles. Des échauffourées ont éclaté avec les "chemises rouges", faisant au moins 13 blessés. En faisant capoter le sommet, les "chemises rouges"ont prouvé que la crise thaïlandaise est loin d'être terminée, a estimé le commentateur politique Thitinan Pongsudhirak.

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