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CRISE – Abhisit tient bon face aux “Rouges” et déclare ce vendredi jour chômé !

Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 10 avril 2009

En réponse au blocage de la circulation hier à Bangkok par les manifestants anti-gouvernementaux, le Premier ministre a rallongé d'un jour le week-end de Songkran. Les autorités semblent vouloir éviter autant que possible de recourir à l'état d'urgence mais ont fait savoir qu'elles traqueraient un à un les agitateurs

Abhisit Vejjajiva a fait savoir hier dans une allocution télévisée qu'il ne comptait pas céder aux exigences des manifestants. Pour contrer les protestataires qui ont bloqué la circulation dans plusieurs endroits de la capitale, il a notamment déclaré ce vendredi jour chômé (Photo LPJ Bangkok)

Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a déclaré ce vendredi jour chômé, hier dans une allocution télévisée donnée depuis Pattaya, affichant sa détermination à rester en place et à tenir tête au mouvement de protestation mené par les partisans de l'ancien premier ministre en exil Thaksin Shinawatra. 
La circulation dans Bangkok a été paralysée hier soir en raison du blocage de plusieurs carrefours clés de la capitale. Les ?chemises rouges? se sont déployées dans la journée vers Democracy Monument, la Cour Constitutionnelle, le quartier général du Parti Démocrate, le Ministère des Affaires Etrangères, et Victory Monument où plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi avaient commencé en début d'après-midi à bloquer la circulation avec leurs véhicules.

Thaksin : "Anupong devrait demander au Premier ministre de démisionner"
"Le blocage des aéroports par le PAD avait causé davantage de dégâts?, a fait remarquer le leader des "Rouges"Jatuporn Prompan, en s'excusant auprès des Bangkokois pour les problèmes causés.
Les "chemises rouges? se sont également manifestées ailleurs dans le pays, dans 21 provinces, principalement le nord et le nord-est.
Dans une nouvelle allocution par visoconférence, hier, Thaksin a expliqué aux automobilistes bloqués par les taxis qu'ils devaient se préparer à faire des sacrifices pour le salut du royaume. Il s'est également moqué du chef des militaires, le général Anupong Paochinda, expliquant que ce dernier devrait demander publiquement au Premier ministre de démissionner, comme il l'avait fait en décembre avec le chef du gouvernement de l'époque, Somchai Wongsawat, ex-beau frère de Thaksin, lorsque les manifestants de l'Alliance du peuple pour la Démocratie avaient bloqué les aéroports.
Les leaders des chemises rouges ont demandé aux manifestants de se réunir à Pattaya aujourd'hui alors que démarre les deux sommets régionaux de l'Asean+3 et Asean+6 ou les représentants des dix pays de l'Asean devront rencontrer leurs homologues de Chine, Japon, Corée du Sud, Australie, Nouvelle Zélande et l'Inde.

Les autorités adoptent la manière chirugicale
Dans son allocution télévisée, Abhisit Vejjajiva a annoncé que le gouvernement s'apprêtait à appliquer strictement la loi contre ceux parmi les protestataires qui sèment le trouble. Il a souligné que les manifestants avaient été estimés à 30.000, hier, soit 70% de moins que la veille. "Le gouvernement est conscient que les manifestants restant souhaitent entraîner la confrontation et la violence en vue de provoquer des émeutes,"a-t-il dit, rejetant une nouvelle fois les demandes de sa démission.
A l'issue d'une réunion de sécurité avec les hauts responsables militaires et les ministres concernés, la possibilité du recours au décret d'état d'urgence a été pour l'heure écartée, les responsables estimant que cela joueraient en faveur des manifestants qui n'attendent que cela. Une source citée par le Bangkok Post indique que les autorités auraient opté pour une méthode de répression ciblée contre les agitateurs. Lire aussi notre rappel des principaux faits de la crise politique depuis 2006
P.Q. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) vendredi 10 avril 2009

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Publié le 10 avril 2009, mis à jour le 10 avril 2009

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