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La Thaïlande annonce de nouvelles entrées illégales avec le Sars-Cov-2

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Reuters

La Thaïlande a porté mercredi à dix le nombre de personnes infectées par le Sars-Cov-2 entrées illégalement dans le pays sans passer par la quarantaine, suscitant des craintes de voir la formation de foyers épidémiques.

Les autorités thaïlandaises ont indiqué avoir identifié au total dix femmes porteuses du nouveau coronavirus -six cette semaine et quatre la semaine dernière- qui ont franchi illégalement la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie en évitant les contrôles d'immigration et donc sans passer par les deux semaines de quarantaine obligatoires.

La Thaïlande, qui a imposé des contrôles stricts aux frontières depuis fin mars et interdit l’entrée à des millions de touristes, a été relativement épargnée par l’épidémie de coronavirus avec 4.026 cas et 60 décès au total. 

Mais le royaume souffre d’une frontière de 2.400 kilomètres extrêmement poreuse avec la Birmanie, où le nouveau coronavirus fait 1.421 nouveaux cas par jour en moyenne ces derniers temps.

Dans un pays qui vise rien de moins que le risque zéro, ayant ruiné pour cela son économie, ces nouveaux cas d’infections scandalisent et font naturellement craindre une flambée épidémique. Cela d’autant que les six Thaïlandaises détectées cette semaine se seraient rendues chacune dans différentes provinces, dont la capitale Bangkok, selon Sophon Iamsirithaworn, directeur du département de contrôle des maladies, lors d'une conférence de presse.

Une fois entrées en Thaïlande, elles auraient voyagé dans des directions différentes, utilisant avion, bus et taxis et elles auraient visité des lieux de divertissement et des centres commerciaux, certaines sans même porter de masques, s'est indigné Thongchai Keratihuttayakorn, un haut responsable de la santé.

Deux d’entre elles sont allées à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, et les quatre autres se sont dirigées séparément vers les provinces de Bangkok, Phayao, Phichit et Ratchaburi.

Employées dans un complexe de divertissement

Les dix femmes porteuses du coronavirus, qui ont franchi illégalement la frontière au cours de la semaine dernière, travaillaient toutes dans un même établissement, l'hôtel 1G1, à Tachilek, en Birmanie, a confirmé Sopon Iamsirithaworn, cité par le Bangkok Post - la Birmanie a déploré jusqu’ici un total de 92.189 infections et 1.972 décès.

Selon la presse thaïlandaise, cet hôtel, qui comprend un casino, chambres VIP, karaoké, discothèque, et salon de massage, emploierait une petite centaine de Thaïlandaises pour accompagner et divertir la clientèle masculine.

Les autorités ont d'ores et déjà réussi ces derniers jours à prendre contact avec 300 personnes exposées au premier cas, une femme entrée illégalement le 24 novembre, et aucune ne semble avoir été infectée.

"Ces personnes n'ont aucune considération pour la société et le pays", a déploré Thongchai Keratihuttayakorn.

"Nous sommes en train de collecter des informations sur les personnes avec lesquelles elles sont entrées en contact et de retracer leur parcours", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha a déclaré plus tôt que ceux qui entraient illégalement seraient poursuivis. Il a par ailleurs ordonné de renforcer la sécurité le long de la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, en particulier autour de Chiang Mai et Chiang Rai.

La plupart des infections au cours des six derniers mois ont été des cas importés détectées dans les sites de quarantaine de l’Etat. Si quelques cas de tests positifs au nouveau coronavirus ont été répertoriés depuis sur le territoire, donnant lieu à d’intenses recherches de potentielle contamination, aucune infection par ces personnes n’a été signalée par la suite, certains spécialistes invoquant pour certains cas de  simples surréactions de tests sur des résidus de matériel génétique du virus.

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