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La police anti-émeute disperse les manifestants à Bangkok

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REUTERS / Soe Zeya Tun - Les policiers anti-émeute ont repoussé les manfiestants sans difficulté jeudi matin

Les autorités thaïlandaises ont déployé la police anti-émeute pour expulser des milliers de manifestants des abords de la Maison du gouvernement, jeudi avant l’aube, peu après la mise en vigueur d’un décret d'urgence interdisant les grands rassemblements ainsi que la publication d'informations sensibles.

Juste après l'entrée en vigueur du décret d'urgence à 4 heures du matin, la police anti-émeute a avancée avec des boucliers vers les manifestants qui avaient campé à l'extérieur de la Maison du gouvernement. Une bonne partie des milliers de personnes qui y avaient manifesté mercredi soir étaient déjà parties.

Certains manifestants ont tenté de résister en montant des barricades de fortune avec des poubelles, mais ils ont été repoussés sans difficulté. À l'aube, des centaines de policiers occupaient les rues adjacentes et les employés municipaux commençaient à nettoyer.

Au moins trois des leaders de la manifestation ont été arrêtés, ont déclaré des avocats des droits de l'homme. La police n'a pour l’heure (7h30 heure locale) fait aucun commentaire.

Le gouvernement a déclaré qu'il avait agi en réaction au désordre croissant et après un incident avec un cortège royal survenu la veille.

"Il est extrêmement nécessaire de mettre en place une mesure urgente pour mettre fin à cette situation de manière efficace et rapide afin de maintenir la paix et l'ordre", a annoncé la télévision d'Etat.

Le décret d'urgence interdit les rassemblements de cinq personnes ou plus et permet aux autorités d'empêcher les personnes d'entrer dans des zones préalablement désignées.

Il interdit également «la publication d’actualités, d'autres types de médias et d'informations électroniques contenant des messages susceptibles de générer la peur ou de déformer intentionnellement les informations, créant ainsi des malentendus qui affecteront la sécurité nationale ou la paix et l'ordre».

L’ONG de défense des droits de l’homme, Thai Lawyers for Human Rights a déclaré que trois dirigeants de la manifestation avaient été arrêtés. Il s’agit selon elle de Parit Chirawat, d’Arnon Nampa et de Panupong Jadnok. L’ONG a déclaré qu'Arnon Nampa avait été arrêté pour des accusations liées à un discours qu'il avait prononcé dans la ville de Chiang Mai, mais a dit ne pas connaître les motifs des autres arrestations.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir sous les fenêtres du bureau du Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, demandant la démission de l'ancien chef de la junte, après une journée marquée par quelques altercations sans gravité avec des contre-manifestants et un incident léger lors du passage du cortège royal.
 

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