Les inondations du deuxième semestre 2011 représentent la quatrième catastrophe la plus coûteuse de l'Histoire, a affirmé l'Institut de Recherche du système de santé (HSRI), rattaché au ministère de la Santé Publique, qui a communiqué des données de la Banque mondiale.
Le désastre aurait coûté près de 1,43 billions de bahts, soit environ 36.000 milliards d'euros, ce qui le place derrière la catastrophe survenue à Fukushima l'an passé, le tremblement de terre de Kobe de 1995, et l'ouragan Katrina de 2005, rapportait hier l'agence de presse gouvernementale NNT. Selon la Banque mondiale, environ 5,76 millions d'hectares de terres ont été engloutis par les eaux dévastatrices des inondations de l'année dernière.
Celles-ci ont affecté 12 millions de personnes et en ont tué 815. Cinq millions de personnes se sont retrouvées sans abri après leur passage, et 650.000 sans emploi.
Le gouvernement doit commencer à faire des tests aujourd'hui à Bangkok en relâchant dans le fleuve Chao Phraya une grosse quantité d'eau actuellement contenue dans un réservoir situé près du barrage Chao Phraya de la province Chai Nat (Centre), afin de savoir si les canaux de l'ouest et de l'est de la capitale peuvent drainer efficacement cette année un important flot arrivant du Nord du pays.
Cette initiative est vivement critiquée par l'Administration métropolitaine de Bangkok, gérée par l'opposition, qui craint que des fortes pluies combinées à la libération de l'eau ne provoquent des inondations.
L'an passé, les responsabilités concernant la gestion des inondations avaient été mal définies entre le gouvernement et le gouverneur de Bangkok, Sukhumband Paribatra, provoquant des bévues et des querelles entre les deux camps. Sukhumband, qui fait partie du Parti Démocrate, avait par exemple refusé d'ouvrir certaines des écluses de Bangkok afin de libérer une partie de la masse d'eau qui s'accumulait inexorablement aux portes de la ville et qui a ensuite noyé le bassin du Chao Phraya de Sukhothaï à Samut Sakhon.
C.L et Y.F. mercredi 5 septembre 2012